S’il est un consensus sur lequel tous les Français se rejoignent, bien au-delà des fractures générationnelles ou politiques, c’est bien celui de la moralisation de la vie politique de leur pays à travers l’exemplarité des élus qui le représentent. Moralisation au travers du non cumul des mandats (d’une fonction exécutive locale avec un autre mandat local, ou d’un emploi de fonctionnaire avec un mandat politique) ou au travers de l’inéligibilité à vie des élus condamnés dans l’exercice de leurs fonctions, les Français ne s’expriment que d’une voix. Au risque d’ailleurs d’afficher une certaine contradiction, puisqu’une très grande majorité d’entre eux (84%) jugent également excessif le nombre d’élus en France ; et l’on voit mal comment les interdictions de cumul de mandats pourraient arranger cela…
Si, à l’heure où le manque d’intérêt des Français pour la chose politique est diagnostiqué, certains se satisferont de savoir les Français sensibles à ces problématiques, il ne faut cependant pas perdre de vue qu’une telle exigence peut s’interpréter comme étant le pendant d’une certaine méfiance à l’égard de leurs représentants.
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