Souhaitée par quelques personnalités politiques pour sortir de la crise économique, sociale, morale et politique, l’hypothèse de la formation d’un gouvernement d’union nationale composé de personnalités issues des différents partis politiques de gauche et de droite représentés au Parlement, ainsi que de personnalités issues de la société civile, séduit une forte majorité de Français.
78% des personnes interrogées se montrent favorables à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, dont 28% y sont « tout à fait » favorables. L’adhésion à un tel scénario apparaît majoritaire auprès de l’ensemble des segments sociodémographiques et politiques de la population, y compris auprès des soutiens du Parti Socialiste, pour lesquels le niveau d’adhésion s’élève à 67%. Ces derniers se démarquent cependant en étant plus mesurés que les sympathisants de droite (86%). L’approbation massive de la formation d’un gouvernement d’union nationale semble traduire la désillusion des Français vis-à-vis des échecs enregistrés par les différents gouvernements depuis plusieurs années. Elle apparaitrait en outre comme une manière de lutter plus efficacement contre le chômage et contre la dette publique et les déficits pour une personne interrogée sur deux (respectivement 50% et 49%).
En cas de concrétisation de cette hypothèse, le Parti Socialiste (73%), le MoDem (73%) et l’UMP (71%) seraient les plus légitimes pour être représentés au gouvernement. Signe du succès de la stratégie de dédiabolisation du Front National, près d’une personne interrogée sur deux émet le souhait de voir le Parti présidé par Marine Le Pen représenter dans un gouvernement d’union nationale (47%). Ce résultat s’élève même à 59% auprès des sympathisants de l’UMP.
Au-delà de la formation d’un gouvernement d’union nationale qui paraît difficilement envisageable, l’entrée de François Bayrou au gouvernement dans le cadre d’un remaniement décidé par François Hollande est souhaitée par près d’un Français sur deux (47%). Le Président du MoDem devance ainsi Martine Aubry (37%), Louis Gallois (34%) et le Maire de Paris Bertrand Delanoë (33%). Auprès des sympathisants de gauche, le souhait d’entrée au gouvernement de la Maire de Lille (70%) et de son homologue de Paris (59%) apparaît particulièrement fort.
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