A la suite du mouvement des « Gilets jaunes » et à l’issue du grand débat national, les Français semblent privilégier des projets visant à améliorer le pouvoir d’achat : la baisse de l’impôt sur le revenu pour les actifs est la mesure jugée la plus prioritaire, placée en premier par plus d’un Français sur cinq (22%), et citée comme une des trois priorités par près d’un Français sur deux (45%). A cette première mesure s’ajoute une autre qui pourrait également répondre aux revendications des « Gilets jaunes » : la réindexation des retraites de moins de 2 000 euros sur l’inflation, priorité n°1 pour 16% des Français, et citée en tout par quatre Français sur dix (40%). En parallèle de ses revendications concernant le pouvoir d’achat, la troisième mesure qui ferme le podium illustre cette fois le « dégagisme » présent en France : un tiers des Français (33%) cite la réduction du nombre de parlementaires de 30%, dont près d’un Français sur dix en projet le plus prioritaire (9%).
Sans doute dans une volonté de justice fiscale et pour financer la baisse d’impôts et la réindexation des retraites, un quart des Français (25%) juge prioritaire la suppression des niches fiscales pour les entreprises, et 7% la place en priorité n° 1, pour que les plus grandes entreprises puissent participer à l’effort. Dans cette logique des plus gros aidant les plus démunis, le projet d’une meilleure prise en charge de la dépendance arrive en cinquième position des priorités, cité par 23% des Français (dont 6% en première priorité). Enfin, un Français sur cinq (20%) pense qu’une nouvelle réglementation pour accompagner la transition écologique est une priorité (dont 8% en première priorité).
A l’inverse, les mesures concernant la famille constituent les enjeux les moins prioritaires aux yeux des Français : la révision de la loi de bioéthique avec ouverture de la PMA sans père pour les couples de femmes et les femmes seules est ainsi considérée comme « la moins prioritaire » par 34% (dont 14% en première priorité), juste derrière la définition d’une nouvelle politique familiale pour relancer la natalité pour 40% des Français (13% en première).