Plusieurs collectifs, associations de parents d’élèves et syndicats enseignants ont appelé à une mobilisation ce samedi 10 octobre pour réclamer l’abrogation de cette réforme du collège. A cette occasion, l’Ifop a réalisé pour le compte de l’association SOS Éducation une enquête qui révèle la forte opposition des Français à l’égard de cette réforme.
– Une large majorité de Français (61%) sont opposés à la réforme présentée au printemps par la Ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, soit une proportion similaire celle observée en mai dernier dans le cadre d’un sondage Odoxa pour i>TÉLÉ (61%).
– Parmi les mesures envisagées dans cette réforme, la disparition des classes bilingues ou européennes (87% d’opinions défavorables) est fortement contestée tout comme le remplacement des options de latin et grec par un enseignement pratique interdisciplinaire de langues et cultures de l’Antiquité (66% d’opinions défavorables) et la mise en place des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) (57% d’opinions défavorables). En revanche, l’enseignement d’une deuxième langue vivante dès la 5ème est largement plébiscitée (76% d’opinions défavorables).
– De manière plus générale, les deux tiers des Français (65%) ont le sentiment que cette réforme va “niveler par le bas le niveau global des collégiens”, sachant que ce point de vue est tout particulièrement partagé par les parents d’élèves : 72% des personnes ayant un enfant scolarisé dans un collège considèrent que cette réforme va “niveler par le bas le niveau global des collégiens”.
– Près de deux Français sur trois (66%) soutiennent d’ailleurs la manifestation organisée ce samedi 10 octobre pour réclamer l’abrogation de cette réforme du collège, ce soutien étant particulièrement fort dans les rangs des Français ayant au moins un enfant scolarisé dans un collège (72% d’entre eux soutiennent la mobilisation).
– Enfin, cette réforme n’est pas sans impact sur l’image de la Ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem : à peine un tiers de Français font confiance à la ministre de l’Education nationale pour mener une politique permettant de « contribuer à réduire l’échec scolaire en France » (34%) et, plus largement d’améliorer « l’efficacité de l’Education nationale en général » (33%).
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