Dans le cadre du projet de loi bioéthique actuellement discuté au Parlement, l’Ifop a interrogé les Français pour le compte de la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques sur leurs perceptions concernant divers aspects spécifiques de la réforme. En voici les principaux enseignements :
- Face à ce projet de loi bioéthique caractérisé comme une “révolution de la filiation” plus d’un Français sur deux (54%) jugent que les citoyens n’ont pas été “suffisamment écoutés et leur avis n’a pas été pris en compte”, dont près d’un sur cinq (19%) “pas du tout”.
- Sur le principe, les Français s’accordent quasiment unanimement (91%) pour établir que pour élever un enfant, il est “souhaitable” que cela se fasse dans le cadre d’un couple plutôt que par une femme célibataire.
- D’accord sur ce dernier principe, les Français sont 83% à juger positivement l’affirmation selon laquelle “Chaque enfant a le droit d’avoir un père”. Un principe dont ils partagent un haut degré d’approbation si l’on se réfère aux 41% des répondants s’y accordant “tout à fait”.
- L’introduction du secteur privé dans la filiation déplaît aux Français. Près de deux tiers d’entre eux (65%) jugent ainsi négativement l’autorisation de la collecte des ovocytes par des entreprises privées, dont 30% pensent que c’est une “très mauvaise chose”.
- Concernant la création d’embryons animaux chimériques (mélange de cellules humaines et animales), les Français sont 57% à n’y être “pas du tout favorable” et 25% “plutôt pas favorables”. Un rejet particulièrement élevé pour cette technique que la science autorise pourtant.
A LIRE SUR LE MÊME SUJET :