Les révolutions qui agitent les pays du Sud de la Méditerranée et, dans une moindre mesure les pays du Golfe, sont au cœur de l’actualité depuis plusieurs mois. Et en parallèle des enjeux politiques et géostratégiques qu’elles représentent, les conséquences de la baisse des exportations de pétrole, notamment en provenance de Libye, commencent à se faire sentir. Mécaniquement, alors que le prix du baril de pétrole atteint des sommets historiques en flirtant avec les 100$, le prix du carburant connaît lui aussi une hausse de prix significative qui intervient dans un contexte où la baisse du pouvoir d’achat suscite un mécontentement certain dans l’opinion.
Dans les faits, 40% des Français déclarent avoir déjà réduit leur consommation de carburant et près d’un sur deux (47%) envisage de le faire prochainement si la hausse des prix se confirme. Le prix d’1€50 le litre de gazole constitue d’ailleurs un seuil symbolique à partir duquel 19% des automobilistes déclarent qu’ils reverront leur consommation à la baisse (13% le feront en deçà de ce niveau et 15% au-delà). Toutefois, un effet d’habitude semble s’opérer depuis 2005, comme si les Français avaient intégré le fait que le prix de l’essence, quoiqu’il en soit, est destiné à augmenter. En 6 ans, on note ainsi une progression de la part des automobilistes qui attendront que le prix du litre atteigne ou dépasse les 1€50 pour réduire leur consommation (24% en 2005, 26% en 2008 et 34% en 2011).
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