Sept ans après la loi Léonetti, qui proscrit l’acharnement thérapeutique et autorise l’arrêt des traitements quand le patient le demande, François Hollande dans son programme présidentiel proposait que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. Le 22 septembre, dans le cadre de la mission de réflexion conduite par le professeur Didier Sicard, se tenait le premier débat public dans lequel pouvait dialoguer experts et citoyens sur la « fin de vie ».
C’est dans ce contexte que l’Ifop a interrogé les Français pour Pèlerin Magazine sur la fin de vie. 48 % des personnes interrogées estiment qu’en France la loi actuelle sur la fin de vie ne permet pas suffisamment d’atténuer les souffrances physiques ou morales, 59 % d’éviter toute forme d’acharnement thérapeutique et 68 % de respecter la volonté du malade concernant sa fin de vie. Dans ce contexte, 86 % se déclarent favorables à la légalisation de l’euthanasie. Si cette adhésion est encore plus forte parmi les sans religion (94 %), 59 % des catholiques pratiquants partagent également ce point de vue.
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