Les Français apparaissent dubitatifs et pessimistes quant à l’avenir de la zone euro. Ainsi, 52% pensent que la zone euro risque de se séparer en deux parties, l’une autour de l’Allemagne avec un euro fort, et l’autre autour des pays du Sud, avec un euro faible ; seuls 33% estiment que cela n’arrivera pas, et 15% ne se prononcent pas. Dans le même ordre d’idée, 4 Français sur 10 (41%) considèrent que dans quelques années, l’euro n’existera plus sous sa forme actuelle (monnaie unique). Sur ce dernier point, une majorité relative (46%) exprime tout de même sa confiance dans la survie de l’euro.
Les perceptions quant à l’avenir de l’euro et de la zone euro varient selon la proximité politique. Les plus optimistes concernant la survie de l’euro sont les sympathisants UMP dont seulement 32% pensent que la monnaie unique ne circulera plus dans quelques années ; à l’inverse, les proches du Front National sont très majoritairement acquis à l’idée que l’euro va disparaître (72%). Quant au risque d’une scission de la zone euro, il est majoritairement envisagé dans toutes les catégories politiques, mais plus encore parmi les sympathisants FN.
Autre pronostic manifestement difficile à faire pour nos concitoyens dans la période actuelle, la question de la conservation par la France du triple A jusqu’à l’élection présidentielle divise complètement les Français. 45% pensent que notre pays continuera de bénéficier de cette notation jusqu’au printemps et 43% pensent l’inverse, 12% ne se prononçant pas. Sur ce sujet, peu de clivages se font jour, toutes les catégories de la population se montrant partagées. On note toutefois un optimisme un peu plus élevé que la moyenne parmi les soutiens de l’UMP (63%) et un pessimisme majoritaire à gauche (52%).
S’agissant ensuite de la conduite à tenir face à cette crise de la dette et de la zone euro, les souhaits exprimés par les interviewés montrent également l’indécision de l’opinion et l’importance des termes qui seront employés dans le débat.
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