Le sondage Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot révèle une forte sensibilité des Français à la cause animale, laquelle tend à gagner importance dans le débat public. Dans la dynamique du référendum pour les animaux initié par le journaliste Hugo Clément associé à plusieurs associations œuvrant pour le bien-être animal, dont la Fondation Brigitte Bardot, les Français manifestent une adhésion forte à diverses mesures pro-animaux.
D’abord concernant l’expérimentation animale, fer de lance de l’engagement de la Fondation Brigitte Bardot, les Français apparaissent nettement en faveur du développement de méthodes substitutives (70%) visant à l’interdiction d’ici une dizaine d’années de toute méthode d’expérimentation sur des animaux (73% de Français favorables). Alors que la saison estivale constitue un pic dans le taux d’abandon d’animaux de compagnie, une nette majorité des Français se déclare en faveur d’une mesure interdisant la vente d’animaux via des petites annonces, les réseaux sociaux ou les animaleries (72%), mesure censée lutter contre ce phénomène d’abandon saisonnier. Ensuite, les Français se montrent également sensibles à la cause des animaux sauvages et se déclarent favorables à l’interdiction de pratiques entravant leur bien-être. En effet, 73% sont pour un accompagnement des pouvoirs publics des cirques vers des spectacles sans animaux sauvages, et 77% pour l’interdiction de l’élevage des animaux dans le seul but de commercialiser leur fourrure. Au-delà de l’adhésion à ces mesures, un nouveau paradigme semble progresser. L’adhésion à la chasse à courre illustre bien cette évolution de l’opinion avec 82% des personnes se positionnant contre cette pratique, alors qu’elles étaient 73% en 2005. Enfin, les conditions d’élevage et d’abattage des animaux font aussi l’objet d’une préoccupation accrue de l’opinion publique : 82% des sondés se disent favorables à l’interdiction de l’élevage en cage d’ici 5 ans, 91% pour l’obligation d’un accès extérieur pour tous les animaux d’élevage dans un délai de 10 ans, et 86% souhaiteraient que l’étourdissement avant l’abattage soit obligatoire en toute circonstance.