Alors que la condition animale s’invite de plus en plus dans l’actualité, l’Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot a interrogé les Français sur une série d’enjeux en lien avec le traitement des animaux et les attentes à l’égard des pouvoirs publics.
Une action gouvernementale jugée insuffisante
Cette étude révèle une forte attente des Français en matière de politiques publiques : 75% des personnes interrogées estiment que le gouvernement n’est pas suffisamment engagé en faveur de la protection des animaux. En outre, l’idée de la création d’une délégation interministérielle dédiée à la condition animale recueille une nette adhésion (82% de « favorables »).
Des Français favorables à le démonétisation des animaux de compagnie
Dans l’ensemble, les personnes interrogées s’avèrent particulièrement sensibles à la fin de la vente des animaux de compagnie (80% se disent favorables à l’interdiction de la vente en ligne et 70% à l’interdiction de la vente de chiens et chats dans les salons et foires) ainsi qu’à une limitation de l’adoption des certaines espèces sauvages (84%).
Une opinion publique plutôt favorable à la fin de l’expérimentation animale
Signe d’une réelle imprégnation de l’idée dans l’opinion, l’adhésion à une interdiction de l’expérimentation animale dans un délai de 10 ans reste majoritaire depuis 2020 (73%). Quant à la fermeture des élevages de chiens et chats français alimentant les laboratoires de recherche, l’idée recueille également une adhésion massive (73%).
Sur la chasse, le gouvernement et les chasseurs suscitent moins d’enthousiasme
Alors que 51% des personnes interrogées considèrent que la parole des chasseurs est prise en compte de manière trop importante (et 30% « autant qu’il le faut »), la mise en place d’une application mobile permettant aux chasseurs de se signaler afin de garantir la sécurité de tous est perçue comme nettement insuffisante par 70% des Français. Au-delà des mesures de coexistence entre chasseurs et promeneurs, c’est l’idée même de chasse des nuisibles qui est questionnée : 72% des personnes interrogées pensent que l’Etat devrait favoriser et soutenir les efforts de coexistence entre les espèces sauvages et les activités humaines en minimisant le recours aux procédés létaux.
Une adhésion à l’interdiction des foires chevalines qui ne rime pas avec la fin de viande de cheval
Bien que deux tiers (70%) des personnes interrogées déclarent être favorables à la fin des foires chevalines, nous relevons des réserves plus importantes quand il s’agit d’interdire totalement la production de chevaux de « boucherie » en France (59%).
Vers de nouvelles conditions d’abatage
Si la consommation de viande reste centrale dans les habitudes alimentaires des Français, cette étude révèle une prise de conscience quant aux modes de transport et d’abattage des animaux. Ainsi, une très grand majorité des personnes interrogées se dit favorable aux différentes mesures présentées : 87% d’adhésion pour la limitation de la durée de transport d’animaux vivants, 80% d’adhésion à l’interdiction de l’exportation d’animaux vivants en dehors de l’Union Européenne et 83% à l’interdiction du transport d’animaux non sevrés sans leur mère.