Les Français et la chasse
- Un sentiment d’insécurité persistant en période de chasse
Si le sentiment d’être en sécurité lors de promenades en nature en période de chasse s’est amélioré depuis 2021 (38 % actuellement contre 29% en 2021), une majorité significative de la population (62%) continue à ne pas se sentir en sécurité. Les femmes (71 %), les 18-24 ans (65 %) et les sympathisants de gauche (66%) apparaissent comme les plus nombreux à ressentir cette insécurité.
- Une large volonté de raccourcir la période de chasse
L’idée d’instaurer le dimanche comme un jour non-chassé suscite un très large consensus dans l’opinion française : 82 % y sont favorables, dont 53 % y sont « tout à fait favorables ». L’adhésion à cette proposition reste stable dans l’opinion depuis 2016. Les habitants de communes rurales sont les plus nombreux à y être opposés (24%), même si une large majorité d’entre eux y est tout de même favorable (76%).
Sur la question de la réduction de la période de chasse pour s’aligner sur les recommandations européennes (du 1er octobre au 31 janvier), trois Français sur quatre (76%) s’y déclarent favorables, un taux en hausse de 7 points depuis 2021. Ce soutien est majoritaire dans tous les segments de la population, y compris chez les sympathisants Les Républicains (81%) et Rassemblement National (69%).
Les Français sont également défavorables (62%) à la réglementation permettant de chasser toute l’année les espèces classées comme nuisibles (belette, étourneau, corbeau, renard…), malgré une baisse de 7 points depuis 2021.
- Le rejet de certaines pratiques de chasse
Une partie des pratiques de chasse est aujourd’hui rejetée par les Français. Ainsi, 72 % des Français souhaitent l’abolition de la chasse à courre, une pratique perçue comme anachronique et cruelle. Les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes (84%) sont les plus favorables à cette interdiction tandis que ceux du Grand Est (53%) sont plus partagés. Les électeurs du Nouveau Front Populaire (80%) et les sympathisants écologistes (90%) sont particulièrement favorables l’abolition de la chasse à courre.
D’autres pratiques de chasse sont également rejetées des Français en particulier la pratique dite de la « vénerie sous terre » à laquelle sept Français sur dix (70%) sont défavorables. Plus de six Français sur dix (61%) soutiennent également l’interdiction des élevages et des lâchers d’animaux destinés à la chasse.
- Une demande de prise en compte de la condition animale par les responsables politiques
Notre étude révèle enfin une profonde défiance vis-à-vis de l’engagement des responsables politiques en faveur de l’amélioration de la condition animale. Seuls 22 % des sondés estiment que les responsables politiques sont soucieux d’améliorer la condition animale. Les électeurs du Nouveau Front Populaire (19%) et du Rassemblement National (22%) sont les moins nombreux à partager cette opinion.