Cette enquête Ifop-Fiducial réalisée pour Sud Radio enregistre une forte progression du potentiel électoral d’Emmanuel Macron.
Quand ce dernier, qui bénéficie actuellement d’une intense exposition médiatique, est testé comme candidat du Parti Socialiste dans le cadre du premier tour de l’élection présidentielle, il progresse de 6 points face à Alain Juppé et de 5 points face à Nicolas Sarkozy par rapport à une enquête précédente réalisée il y a seulement un mois et demi.
Cette progression assez impressionnante le placerait désormais à 20% d’intentions de vote contre 26% à Marine Le Pen et 29% pour Alain Juppé (en l’absence d’une candidature de François Bayrou). Si face au maire de Bordeaux, le Ministre de l’Economie ne parviendrait pas à qualifier la gauche pour second tour, l’équation est différente en cas d’une candidature de Nicolas Sarkozy. Dans cette configuration, Marine Le Pen obtiendrait toujours 26%, mais c’est Emmanuel Macron qui arriverait en seconde position (22%) devançant Nicolas Sarkozy de 4 points (18%). P
our la première fois depuis des mois, la gauche pourrait donc être au second tour dans cette configuration. Autre enseignement de cette enquête, la dynamique actuelle dont bénéficie Emmanuel Macron, lui permettrait d’accroître substantiellement le score d’une candidature de gauche. Dans un sondage effectué deux semaines avant cette enquête, François Hollande ne se situait ainsi qu’à 16% (soit 6 points de moins que son ministre aujourd’hui) face à Nicolas Sarkozy (qui se qualifiait dans cette configuration avec 21%) et à 15% (soit 5 points de moins qu’Emmanuel Macron aujourd’hui) contre Alain Juppé. Cette « plus-value Macron » s’explique en partie par la capacité du Ministre de l’Economie à rassembler au-delà des clivages et à combler les pertes qu’il enregistrerait à gauche par le ralliement d’autres électeurs. Ainsi dans une configuration l’opposant à Alain Juppé, il pourrait compter sur 42% des électeurs de François Hollande de 2012, mais également sur 35% de ceux de François Bayrou et sur 14% de ceux de Nicolas Sarkozy.
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