Alors que la candidature du Ministre de l’Economie et de l’Industrie à l’élection présidentielle de 2017 se fait pressentir, l’Ifop et Fiducial ont réalisé un sondage pour Sud Radio afin de mesurer son potentiel électoral.
Les résultats observés tempèrent ces velléités potentielles et témoignent des difficultés qu’aurait Emmanuel Macron à se qualifier au second tour du scrutin en 2017. Dans l’hypothèse où Nicolas Sarkozy serait le candidat des Républicains, Emmanuel Macron obtiendrait la troisième place à l’issue d’un premier tour de l’élection présidentielle 2017, duquel Marine Le Pen émergerait largement en tête (28% des intentions de vote exprimées).
Avec 17% des suffrages exprimés, le candidat du Parti Socialiste talonnerait Nicolas Sarkozy (19%), mais serait particulièrement menacé sur sa gauche par Jean-Luc Mélenchon (15%), lequel améliorerait nettement son score de 2012. La perspective de voir Alain Juppé désigné comme candidat des Républicains et de voir François Bayrou se ranger aux côtés du maire de Bordeaux serait beaucoup plus défavorable à Emmanuel Macron. Alain Juppé basculerait en effet en tête au premier tour avec 32% des intentions de vote, devant Marine Le Pen (29,5%), mais il court-circuiterait en outre la candidature d’Emmanuel Macron. Gêné par le profil de centre-droit de l’ancien Premier ministre, celui-ci obtiendrait seulement 14% des suffrages et serait débordé sur sa gauche par Jean-Luc Mélenchon (15%). Dans les deux hypothèses, la candidature d’Emmanuel Macron apparaît moins solide que celle de François Hollande. En se référant aux mesures réalisées en février avec François Hollande dans un sondage Ifop-Fiducial pour iTELE, Paris Match et Sud Radio, le Ministre de l’Economie recueillerait moins de suffrages que l’actuel Président de la République (-1 dans la première hypothèse, -4 dans la seconde).
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