Ce sondage réalisé par Ifop en exclusivité pour Atlantico présente une position très fragilisée de François Hollande. Ainsi, à la question “qu’est ce qui pourrait vous inciter à voter pour François Hollande à l’élection présidentielle de 2017?”, deux tiers des Français (67%) déclarent ne pas du tout envisager de voter pour l’actuel chef de l’Etat. Parmi ceux qui pourraient envisager de voter pour François Hollande, 18% des Français accompliraient ce geste par défaut, par rejet des autres candidats. Les qualités intrinsèques du potentiel candidat, ou les bonnes raisons de voter pour François Hollande (son bilan, son projet, sa personnalité) rassemblent à elles trois seulement 15% de l’électorat.
Parmi les gens ayant voté pour le candidat socialiste en 2012, soit son électorat naturel, on observe que 28% des gens n’envisagent pas du tout de voter pour François Hollande lors d’une éventuelle candidature pour 2017, soit plus d’un quart ; quand un tiers de ces mêmes électeurs voteraient pour lui par dépit. Ce sont enfin 40% de ses anciens soutiens du premier tour en 2012 qui voteraient pour de “bonnes raisons”, c’est-à-dire pour son bilan (16%), son projet (15%), sa personnalité (8%).
Dans le cadre d’une candidature à sa propre succession, François Hollande aurait raison de faire campagne avec Manuel Valls à ses côtés pour 46% des Français, qui considèrent l’actuel Premier ministre comme un atout dans cette perspective, contre 28% qui le voient comme un handicap et 26% ni comme l’un, ni comme l’autre. Chez l’ensemble des Français, Manuel Valls est la seule personnalité de gauche majoritairement considérée comme un atout pour la campagne de François Hollande pour 2017. A contrario, quasiment toutes les personnalités proposées constituent des atouts pour les sympathisants socialistes, à l’exception notable de Christiane Taubira (39% la voient comme un handicap) et Julie Gayet (46%).
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