Télétravail, une bonne image mais une mise en œuvre minoritaire
Les dirigeants, directeurs et chargés de ressources humaines au sein d’entreprises de 10 salariés et plus ont une bonne image du télétravail, 96% lui reconnaissent des avantages. Cependant, sa pratique en l’état demeure minoritaire, dans 38% des structures interrogées. Après une mise en œuvre du télétravail à marche forcée durant la crise sanitaire, une organisation hybride semble s’être imposée. Les entreprises favorisent l’alternance entre travail sur site et télétravail. Peu d’entre elles ont cependant formalisé cette pratique via une charte ou un accord (38% des entreprises qui autorisent le télétravail), soit 14% des entreprises de 10 salariés et plus.
Le tiers lieux, un réflexe encore peu installé
La pratique du télétravail dans un lieu autre que le domicile paraît encore assez nouvelle. Seules 18% des entreprises qui autorisent le télétravail permettent à leurs salariés de travailler depuis un autre lieu que leur domicile. 13% de celles qui ne le permettent pas se verraient autoriser le télétravail en tiers-lieu.
Un certain nombre de freins explique la marginalité du télétravail en dehors du domicile, et a fortiori depuis un tiers-lieu.
- Le concept pâti d’un manque de notoriété : à peine 30% des répondants connaissent cette notion. Ce déficit de notoriété peut expliquer la faible demande émanant des salariés. Il s’agit du principal argument que soulèvent les entreprises pour justifier qu’ils ne le proposent pas.
- Les entreprises mentionnent également un frein financier important. Deuxième raison justifiant le refus de proposer cette possibilité, les entreprises qui permettent le télétravail en tiers-lieu sont également très minoritaires à financer l’abonnement de leurs salariés.
- Enfin, et peut-être le plus important, la question du recours à un tiers-lieu pâti également d’une mise en place du télétravail qui reste récente et pas encore uniformément formalisée.