Deux salariés sur trois utilisent leur voiture personnelle comme mode de transport principal pour se rendre sur leur lieu de travail. Les transports en commun arrivent très loin derrière, favorisés par 16% des salariés interrogés, soit une légère progression depuis 10 ans (+4 points). Particulièrement développé en Île de France, ce mode de transport y est particulièrement prisé (48%).
À ce titre, et de façon plus générale, deux tiers des salariés utilisant un véhicule motorisé avouent avoir déjà eu un comportement à risque (65%), une proportion qui croît à mesure que le trajet pour se rendre sur son lieu de travail est long : de 51% pour les trajets de moins de 15 minutes à 76% pour ceux d’une durée supérieure à 45 minutes.
Aujourd’hui, 8 salariés sur 10 pourraient envisager d’autres modes de transport (82%). Bien qu’aucun moyen de déplacement n’apparaisse véritablement fédérateur, certaines tendances se dessinent.
En effet, les transports en commun représentent une possibilité qui arrive en tête de liste mais pour moins de 2 salariés sur 10 : 18%, davantage pour les 50 ans et plus (25%) mais moins en agglomération parisienne (12%). Toutefois, pour que cette possibilité se concrétise il serait nécessaire d’intensifier la cadence des passages (27%) ou rapprocher les dessertes du domicile (22%), sinon du lieu de travail (15%).
Par ailleurs, si les salariés utilisaient davantage les transports en commun, cela impliquerait, avant tout selon les employeurs, une diminution des bouchons/stationnements (47%), moins de pollution (44%) ainsi que des économies financières pour les salariés (44%).
Concernant la part des trajets domicile-travail dans les divers accidents routiers liés au travail ces dernières années, si la majorité des employeurs n’a pas observé d’évolution (52%) sinon une diminution (25%), les salariés sont bien moins nombreux à partager cet avis (respectivement 46% et 9%). Mais il convient de relever que les salariés sont deux fois plus nombreux à ne pas être en mesure d’estimer cette évolution (32% vs 14%). Plus précisément, invités à identifier le moment de la journée le plus accidentogène, les deux populations s’accordent majoritairement sur la fin de journée (60% selon les salariés et 56% selon les employeurs).
En revanche, au sujet des causes principales de ces accidents, les employeurs pointent prioritairement du doigt la responsabilité des conducteurs, plus que les salariés : l’utilisation des technologies mobiles (44% vs 34% des salariés) et les erreurs de conduite (38% vs 28%). En revanche, les salariés désignent avant tout la fatigue (45% vs 37% des employeurs) et sont plus nombreux à faire mention de la crainte d’arriver en retard (28% vs 18%).