Pour cette deuxième vague de ce baromètre, nous nous penchons sur l’évolution de la digitalisation au sein des TPE deux ans après le premier confinement qui avait bouleversé l’organisation de ces entreprises.
Si une majorité de TPE est équipée de plusieurs équipements digitaux, le potentiel de croissance apparait faible, la digitalisation reste davantage perçue comme une contrainte
La crise sanitaire avait mis en lumière l’utilité de dispositifs digitaux, conduisant à une généralisation des équipements digitaux dans tous les secteurs. Cependant, les équipements digitaux les plus basiques permettant aux TPE de se faire connaitre en ligne demeurent largement répandus malgré une croissance freinée.
Au global, 92% des dirigeants interrogés déclarent être équipés ou avoir pour projet de s’équiper d’au moins un des dispositifs de digitalisation proposés. Cependant, la proportion de répondants affirmant que ces éléments sont en projet est marginale. Seuls 15% des personnes interrogées déclarent avoir un projet de digitalisation en cours, contre 22% en 2020 (-7pts).
Le sentiment général à l’égard des projets de digitalisation s’améliore, même s’il reste majoritairement négatif, 63% des dirigeants le percevant comme une contrainte (contre 67% en 2020).
Les dirigeants semblent réticents à investir largement dans leurs projets
Plus encore cette année, les TPE semblent peu enclines à investir pour mener à bien ces projets de digitalisation, la situation d’urgence imposée par la crise sanitaire tendant à se dissiper. Cependant, la part de dirigeants ignorant à combien s’élèvent leurs investissements dans le cadre de leur(s) projet(s) de digitalisation est en baisse cette année (11% contre 17%). Les projets conçus par les dirigeants, bien que moins nombreux, sont donc davantage concrets.
Alors qu’une majorité de dirigeants se sentent menacés, l’expérience d’une cyberattaque reste marginale et moins d’un dirigeant sur deux affirme mettre en place des mesures pour prévenir ce type d’attaque
Le risque de cyberattaque pousse près de la moitié des dirigeants à mettre en place des mesures pour se prévenir contre ce type d’attaques (49% l’ont déjà fait ou en ont l’intention dans l’année qui vient). En creux, on observe donc que 51% des dirigeants interrogés semblent ne pas se sentir suffisamment concernés pour prendre des mesures.
Autre enseignement, la marge de progression apparait relativement faible, seuls 4% des personnes interrogés ont en projet de mettre en place des mesures de prévention. Ainsi, que ce soit pour la digitalisation de leur activité ou la lutte contre les cyberattaques, peu de dirigeants déclarent avoir des projets et semblent donc se préoccuper surtout du court terme. Ce pragmatisme est en cela conforme à l’organisation de beaucoup de ces entreprises où la plupart des métiers sont portés sur l’activité immédiate.
