Un consensus ressort sur le rôle actuellement central du recruteur.
La plupart des dirigeants et, à un degré moindre, des recruteurs RH, s’accordent pour constater que le rôle du recruteur est à la fois devenu plus important (pour 98% des dirigeants et 81% des recruteurs), plus compliqué (pour 96% et 72% d’entre eux) tout en ayant, dans le même temps, beaucoup évolué (79% et 62%).
Si les difficultés actuelles à recruter sont largement reconnues tant par les dirigeants que par les recruteurs, les causes semblent avant tout externes à l’entreprise.
La quasi totalité des dirigeants (95%) et la grande majorité de recruteurs (82%) témoignent avoir rencontré des difficultés de recrutement au cours des 6 derniers mois. Ces difficultés sont toutefois plus occasionnelles que systémiques, respectivement 52% et 48% de ces deux populations affirmant qu’elles surviennent « de temps en temps » contre seulement 31% et 16% « systématiquement » et, à la marge, 12% et 18% qu’elles sont « rares ». Interrogés plus précisément sur les difficultés de recrutement liées à l’organisation interne, les contraintes humaines ressortent plus que celles portant sur les process et moyens techniques. Dirigeants comme recruteurs citent ainsi en premier lieu « la difficulté à bien évaluer les candidats » (37% des dirigeants et 46% des recruteurs) puis, en second, « le manque de moyens humains dans son équipe » (34% des dirigeants et 27% des recruteurs).
Dans une logique similaire, les difficultés rencontrées par rapport au marché de l’emploi et aux attentes des candidats relèvent davantage de causes exogènes à l’entreprise qu’à des attributs propres à la « marque employeur ». Les obstacles les plus cités sont en effet, pour les dirigeants spécifiquement, « le manque de candidats disponibles » (pour 57%) et, dans le même ordre d’idées, pour les deux cibles cette fois-ci, « le déficit de qualité des candidats, le manque d’adéquation avec les besoins recherchés » (pour 65% des dirigeants et 44% des recruteurs). Les raisons internes sont moins déterminantes.
Pour autant, les difficultés de recrutement ne sont pas perçues comme insurmontables, la confiance envers son entreprise pour recruter comme celle sur la qualité de la collaboration entre les acteurs impliqués étant élevée.
90% des dirigeants (dont 47% « oui, tout à fait ») et 94% des recruteurs (dont 53% « oui, tout à fait ») affirment avoir confiance dans la capacité de leur entreprise à recruter l’ensemble des profils de candidats potentiellement recherchés.