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Les dessins animés à l’épreuve du “wokisme” ? Étude sur les enjeux de société soulevés par les dessins animés

Etude Ifop pour Voyage avec nous

 

Les dessins animés à l’épreuve du “wokisme” ?
Étude sur les enjeux de société soulevés par les dessins animés publiée à l’occasion des « Cent ans de Disney » (16 octobre 2023)

 

Peut-on être à la fois centenaire et trop moderne pour la société ? C’est peut-être le paradoxe de Disney, pourtant créateur de classiques peuplés de princes et de princesses à bien plus de sept lieues de tout « wokisme ». Après une évolution d’abord prudente, la firme de Mickey se retrouve ces dernières années prise au milieu de la guerre culturelle américaine. Au cœur de polémiques, notamment liées à l’évolution de la représentation de ses personnages et aux modifications de ses classiques, Disney s’aliène les conservateurs sans pleinement satisfaire le camp progressiste. Des controverses qui s’exportent sans mal en France, grande consommatrice d’œuvres Disney. Dans ce contexte où les rêves d’enfants sont aujourd’hui scrutés sous le prisme politique, l’Ifop a interrogé pour Voyage avec nous les Français sur leur perception des enjeux de société soulevés par les films d’animation.

 

LES CHIFFRES-CLÉS DE L’ENQUETE

 

A. Evolution des films d’animations et classiques Disney : des Français majoritairement conservateurs mais de nets écarts générationnels et idéologiques

  1.  Comme aux Etats-Unis (61%), les Français sont majoritairement opposés aux modernisations sociétales des « classiques » du divertissement (62%, dont 28% « dans tous les cas »). C’est tout particulièrement le cas des plus conservateurs (89%) tandis que les jeunes (54% des 18-34 ans) et les consommateurs hebdomadaires de Disney (46%) sont beaucoup plus partagés.
  • 2.Sur la plupart des évolutions faisant l’objet d’un débat, le regard des Français sur les évolutions des films Disney se révèle plutôt conservateur. Par exemple, plus des trois quarts s’opposent au remplacement des sept nains par des créatures magiques (77%) ou à l’idée de Blanche Neige que celle-ci « ne sera pas sauvée par le prince et ne rêvera pas de trouver son grand amour » (71%). Systématique, la désapprobation envers ces évolutions est nettement plus forte parmi les rangs des conservateurs que dans ceux des progressistes.
  • 3. Vivants dans une société plus homogène et universaliste que les Etats-uniens, les Français (42%) sont moins attachés que les Américains (63%) à l’idée que les princesses Disney reflètent la diversité ethnique. Cette attente est cependant particulièrement forte parmi les jeunes Français (67%) et les consommateurs de Disney les plus réguliers (63%)

 

B. Les Français n’ont rien contre les princesses… tant qu’elles ne sont pas lesbiennes ?

  • 4. En France (comme aux Etats-Unis), la population accepte sans jugement voire avec bienveillance l’idée que des petites filles souhaitent être des princesses: seuls 8% voient cela comme une mauvaise chose tandis que 37% le perçoivent comme une bonne et 49% ni l’une ni l’autre. Cela est surtout perçu positivement par les plus jeunes (51% des 18-24 ans) et les consommateurs de Disney les plus fréquents (52%), signe qu’ils ne sont pas sensibles à la critique féministe du modèle « princesse ».
  • 5. L’hypothèse de la mise en scène d’une princesse Disney ouvertement lesbienne divise aussi les Français (52% n’approuveraient pas), notamment sur le plan générationnel. Les deux tiers des seniors y sont opposés (67% des 65 ans et plus) contre un jeune sur trois (34% des 18-24 ans). Autrement, les Français les plus opposés sont les plus conservateurs (81%) à l’inverse des plus progressistes (18%), les personnes non-hétérosexuelles (19%) et les consommateurs hebdomadaires de Disney (27%).
  • 6. Les consommatrices de Disney les plus régulières sont logiquement les plus nombreuses à en identifier l’influence sur leurs propres attentes sentimentales. Par exemple, 36% attribuent à Disney la genèse de leur attente envers l’homme idéal qu’il soit « romantique », contre 14% des consommatrices irrégulières.

C. La France est une terre de Disney où règne le Roi lion

  • 7. Les Français sont de grands fans de Disney : un quart en regardent tous les mois (24%) tandis que près de deux sur trois (63%) en ont visionné au cours des trois dernières années. Le public le plus assidu est constitué par les jeunes (51% en regardent tous les mois) et les parents d’enfants de moins de 15 ans (42%).
  • 8. Simba, le roi des Disney ? Le roi lion règne sur les préférences des amateurs actuels de Disney en France. Il est le Disney préféré de 15% d’entre eux (dont 25% des 25-34 ans), loin devant Cendrillon (5%, dont 16% des seniors de 65 ans et plus), Bambi (4%) ou le Livre de la jungle (4%). Notons toutefois que tous ensemble, les « classiques Disney » ont toujours la cote chez les consommateurs actuels : 19% citent un Disney datant d’avant les années 80…
  • 9. Mulan (film préféré de 3% des amateurs français de Disney) est porté par des publics spécifiques:  8% des 18-24 ans, 7% des plus progressistes, 7% des plus féministes et 5% des Français non-hétérosexuel.

 

Le point de vue de Gautier Jardon de l’Ifop :  Loin d’être un sujet frivole, les films d’animation Disney apparaissent en France comme un sujet d’éducation fondamental, tant ces œuvres accompagnent les premières années de chaque nouvelle génération. Aussi, alors que l’intérêt premier de Disney semble être de marcher sur des œufs pour ne jamais choquer son public familial, au risque de le perdre, toute stratégie de positionnement semble incapable de faire consensus. A tenter de moderniser ses productions, la firme de Mickey se heurte au rejet d’une large frange de population conservatrice, inquiète d’une révision « wokiste » des classiques de son enfance. Ceci sans pour autant satisfaire pleinement un public plus jeune et progressiste, qui juge ses évolutions trop timorées. Plus que le thermomètre de la stratégie de Disney, cette étude est une nouvelle mise en lumière des fractures d’une société française « archipelisée »[1] (Jérôme Fourquet). Et incite à conclure pour la France, comme Martin Kaplan[2] l’a fait pour les Etats-Unis : « nous sommes tellement divisés aujourd’hui, […] que même Disney a du mal à nous rassembler. »

[1] « L’Archipel français », de Jérome Fourquet, au Seuil

[2] Ancien professeur à l’université de Californie du Sud et ancien de Walt Disney

 

 

Pour citer cette étude, il faut à minima utiliser la formulation suivante :

« Étude Ifop pour Voyage avec nous réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 4 octobre 2023 auprès d’un échantillon de 1011 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.».

 

 

 

POUR LIRE LES RESULTATS DE L’ETUDE, CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS :

Voyage avec nous | Le blog voyage qui vous aide à voyager

 

 

 

CONTACTS  :

François Krausfrancois.kraus@ifop.com – 0661003776

Gautier Jardongautier.jardon@ifop.com  – 0172349434

Étude Ifop menée pour Flashs et Voyage avec nous

Document à télécharger

la présentation

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1011 personnes, représentatif de
la population Française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des
quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après
stratification par région et catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 4 octobre 2023.

Vos interlocuteurs

François Kraus Directeur du pôle Politique / Actualités - Opinion & Stratégies d'Entreprises

Gautier Jardon Chargé d’études – Département Opinion et Stratégies d’Entreprise

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1011 personnes, représentatif de
la population Française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des
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Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 4 octobre 2023.

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