A un mois du premier tour de la présidentielle, l’Ifop a interrogé pour la Vie un échantillon de catholiques pratiquants sur leur vote et l’impact de leur foi sur celui-ci. Une étude qui vient confirmer la grande hétérogénéité de ce sous-électorat qui, tout en demeurant en moyenne davantage ancré à droite, s’aligne de plus en plus sur l’ensemble du corps électoral français.
Les catholiques pratiquants sont totalement éclatés autour de quatre tendances partisanes. Si celles-ci ne sont pas toutes du même poids, il s’agit clairement d’un fait marquant. Un bon quart (28%) de ces catholiques opteraient pour le Président Emmanuel Macron alors que 20% choisiraient Valérie Pécresse, la candidate de la droite classique. Éric Zemmour, du parti nationaliste Reconquête ! ferait pratiquement jeu égal avec la candidate LR, avec 19%, alors que 15 % voteraient pour Marine Le Pen du Rassemblement national.
Le changement par rapport au premier tour de l’élection présidentielle de 2017 est saisissant. Le candidat LR François Fillon avait fait 46% chez les catholiques pratiquants, alors que 19% avaient voté pour Emmanuel Macron. Aujourd’hui, Valérie Pécresse n’en attirerait même pas la moitié par rapport au score de Fillon chez ces catholiques pratiquants. Le manque à gagner se retrouve surtout chez Éric Zemmour et, dans une moindre mesure, chez Emmanuel Macron.