Alors que très peu, voire aucune étude n’avait jusqu’alors abordé l’enjeu de la démission auprès de la population cadre, Ifop réalise une enquête exclusive pour Cadremploi sur ce thème encore tabou.
Ainsi, en parallèle de la large campagne de communication menée fin septembre par Cadremploi, l’enquête réalisée par Ifop avait pour objectifs de dresser les contours du phénomène de la démission.
La démission comme réponse à l’envie d’évoluer professionnellement.
Ce sont avant tout les aspects relatifs à la vie personnelle qui peuvent conduire au choix de démissionner, aux côtés d’éléments relatifs au management, au premier rang desquels on retrouve les perspectives professionnelles, jugées insatisfaisantes par près d’un cadre sur deux.
La démission, une solution à l’esprit des cadres.
Le fait de démissionner représente davantage un sentiment passager qu’une envie véritablement ancrée dans les esprits : 6 cadres en poste sur 10 déclarent penser à démissionner de leur poste actuel, mais une majorité relative y pense seulement de temps en temps (46%).
Assez logiquement, cette envie de démissionner est corrélée à son bien-être professionnel, les moins heureux au travail étant plus nombreux à y penser souvent (37% contre 16% en moyenne). Elle est également directement liée à l’âge, qui agit pour les plus de 50 ans comme un frein à l’envie de démission.
Une étape survenant de manière ponctuelle dans la vie des cadres, vécue de manière positive par ceux qui en ont fait l’expérience.
L’expérience d’une démission reste un évènement rare, voire unique dans la vie des cadres : 3 cadres en poste sur 10 en ont déjà fait l’expérience à plusieurs reprises, pour 40% qui n’ont jamais passé le pas.
Les plus jeunes cadres semblent aujourd’hui une vision moins linéaire de leur carrière professionnelle que leurs ainés et paraissent rejeter l’idée d’une appartenance « à vie » à leur entreprise. Ainsi, une part équivalente a déjà démissionné parmi ceux qui débutent dans la vie active (44% des 18 à 34 ans) et ceux qui sont plus proche de la fin de leur carrière (47% des 50 ans et plus).
Pour ceux qui en ont déjà fait l’expérience, la ou les démissions passées ont eu des impacts très largement positifs sur l’ensemble des piliers de leur épanouissement. Plus de 8 cadres anciennement démissionnaires sur 10 ont perçu un effet bénéfique sur leur bien-être général. Les trois quarts des cadres font un constat positif de l’impact de cette étape sur leur vie personnelle, premier moteur de la démission, et leur rémunération, première attente d’un changement d’entreprise.