Une grande majorité des cadres (70%) envisagent de réaliser au moins une mobilité dans un horizon de 2 ans, soit à relativement court terme. Ce taux s’élève à 81% chez les jeunes cadres (moins de 35 ans). Cela peut s’expliquer par une logique générationnelle, différentes enquêtes réalisées par l’Ifop montrant que la notion de mobilité est plus ancrée parmi les « Génération Y » et « Millennials ». Mais ce constat de jeunes cadres avides de mobilité provient aussi de l’état d’esprit propre à cet âge qui se manifeste par une propension plus forte à prendre des risques, facilitée par des attaches sédentaires moins contraignantes. Outre les jeunes, ce potentiel de mobilité est aussi logiquement plus conséquent chez les cadres qui déclarent ne pas être satisfaits par leur carrière professionnelle (86% vs 67% chez ceux qui en sont satisfaits).
Pour autant, en lien logique avec leur satisfaction à l’égard de leur carrière, les types de mobilités les plus prisées sont celles qui impliquent le moins de bouleversement dans sa vie professionnelle. Peu de cadres souhaitent ainsi sortir de leur « zone de confort ». 44% des personnes interrogées pourraient ainsi réaliser une mobilité interne dans leur entreprise actuelle et 35% une mobilité externe mais pour exercer le même type de métier et toujours en tant que salarié. D’autres types de mobilités qui impliquent davantage de modifier la trajectoire de sa carrière sont nettement moins mises en avant. L’éventualité d’une mobilité externe pour exercer un autre type de métier en tant que salarié ou celle d’une mobilité géographique ne sont ainsi chacune citées que par 29% des interviewés.
Même sans l’avoir forcément déjà exercé, plus des 3/4 des cadres (77%) ont une bonne opinion du statut de freelance. Signe de la quasi absence de caractère déceptif, ce taux grime à 86% chez ceux ayant déjà expérimenté ce statut dont 89% chez ceux l’ayant expérimenté plusieurs fois. Ce jugement repose plus sur une idée a priori que sur une expérience réelle dans la mesure où seuls 17% des cadres déclarent avoir déjà exercé une activité professionnelle en tant que Freelance dont 6% « plusieurs fois ».
Une proportion non négligeable de cadres du privé (32%) déclare avoir déjà songé à démissionner pour devenir Freelance. Pour autant, seulement 6% sont réellement passés à l’acte. Cette intention de démission apparait nettement plus prononcée chez les cadres du secteur « Information / Communication » (46%), chez ceux ayant une ancienneté de 3 à 5 ans dans leur entreprise actuelle (43%), auprès des cadres de catégorie modeste (49%) et de ceux résidant dans le Sud-Ouest (43%).
Mais malgré le fait que 77% des cadres ont une bonne opinion de ce statut, 37% d’entre eux déclarent pour l’instant être intéressés pour travailler à l’avenir en Freelance. En outre, à peine 5% sont vraiment convaincus déclarant être « beaucoup intéressés » alors que, parallèlement, 27% ne le sont « pas du tout »