Le Gouvernement et le Ministère de l’Ecologie organiseront les 14 et 15 septembre prochains une conférence environnementale, au cours de laquelle différents sujets relatifs à l’écologie seront abordés. Dans cette perspective, l’Ifop a interrogé les Français pour WWF France et Rassemblement pour la planète sur leurs attentes en matière d’environnement. Cette étude, marquée par une forte adhésion aux mesures proposées, livre les principaux enseignements suivants :
Parmi les mesures qui concernent la transition écologique, les Français sont presque unanimes pour donner leur aval à l’instauration d’une obligation faite aux constructeurs automobiles d’informer très clairement les consommateurs sur la consommation en carburant et les émissions de gaz à effet de serre sur toutes leurs publicités présentant leurs véhicules (94% de « favorables ») et au développement de moyens de transport ayant un impact limité sur l’environnement et consommant moins d’énergie comme les transports en commun, le covoiturage ou le vélo (94%). A un niveau inférieur, l’interdiction définitive de l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste sur le territoire métropolitain suscite l’adhésion de près de 3 Français sur 4 (72%).
La mise en place d’un système d’attribution des droits et des quotas de pêche favorisant les pratiques de pêche respectueuses de l’environnement est une mesure accueillie de manière positive par quasiment l’ensemble des personnes interrogées (95%) parmi les mesures concernant la biodiversité. Légèrement moins conséquente certes, une forte majorité de personnes interrogées déclare être favorable à la confirmation de l’interdiction de la culture d’Organismes Génétiquement Modifiés en plein champ (82%) ; une sur deux y est même « tout à fait » favorable (47%). Sur le thème de la diversité, la réintroduction de nouveaux ours dans les Pyrénées fait également l’objet d’une majorité de réactions favorables (71%).
Concernant la fiscalité écologique, les Français se montrent particulièrement favorables à des mesures telles que la suppression des niches et avantages fiscaux ainsi que des aides publiques qui se rapportent à des activités qui peuvent être néfastes à l’environnement et à la protection des ressources naturelles (89%) et l’arrêt de la défiscalisation des investissements sur des projets incompatibles avec la protection de l’environnement notamment outre-mer (85%). En revanche, ils se montrent moins favorables à une mesure plus globale, la mise en place d’une taxe sur la consommation d’énergie non renouvelable et sur les émissions de gaz à effet de serre (44%).
Le thème des liens entre santé et environnement est celui qui suscite le plus d’attentes de la part des Français à la veille de la conférence environnementale et sur lequel des décisions sont le plus attendues (52% de citations). En retrait, la transition énergétique n’a été évoquée que par 24% des personnes interrogées.
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