L’Ifop a réalisé pour La Croix et Le Pèlerin une étude sur le vote des électorats confessionnels au second tour de l’élection présidentielle de 2022.
Les électeurs de confession catholique se sont nettement plus déplacés dans les bureaux de vote lors de ce second tour (79%) que la moyenne des Français (71,8%), ainsi que des électeurs se déclarant d’une autre confession (70% des Protestants, 58% des Musulmans) ou « sans religion » (66%). Dans le détail, cette forte participation parmi les catholiques varie en fonction de l’intensité de la pratique religieuse, faisant émerger de fortes disparités entre les plus pratiquants et les moins pratiquants. En effet, 93% des catholiques pratiquants réguliers se sont exprimés, contre 73% des non-pratiquants, soit 20 points d’écart.
Concernant cette fois-ci le nom inscrit sur le bulletin glissé dans l’urne, le vote catholique ne se démarque pas par sa spécificité – ou par extension, par son unicité – mais plutôt par son alignement relatif sur le vote de l’ensemble des Français (55% des électeurs catholiques ont voté pour Emmanuel Macron et 45% pour Marine Le Pen, soit trois points d’écarts à chaque fois seulement avec les scores nationaux). A ce titre, il est difficile de parler d’un « vote des catholiques ». En revanche, le vote des électeurs de confession musulmane, qui se positionnaient majoritairement en faveur de Jean-Luc Mélenchon au premier tour (69%), fait, lui, preuve d’une plus grande homogénéité. Lorsqu’ils ne se sont pas abstenus, ces derniers ont majoritairement fait barrage à la candidate Rassemblement National, n’étant ainsi été que 15% à l’avoir soutenu lors du second tour (7% au premier tour).