L’appartenance religieuse apparait toujours comme un déterminant du vote, au vu des différences de comportements électoraux en fonction de la confession au premier tour de l’élection présidentielle.
Si les catholiques, traditionnellement électeurs de droite, ont largement voté pour François Fillon au premier tour (28%), le second tour pourrait marquer leur division. Quand bien même le candidat des Républicains a appelé à voter en faveur d’Emmanuel Macron, une partie de l’électorat catholique pourrait ainsi se tourner vers l’extrême droite. Ainsi, les catholiques de droite sont aussi nombreux que la moyenne à déclarer qu’ils voteraient pour Marine Le Pen au second tour (22%), sauf pour les catholiques pratiquants (15%) et les pratiquants réguliers (12%), moins tentés par l’extrême droite.
L’électorat musulman accorde lui plutôt son vote aux candidats de gauche : 37% ont voté pour Jean-Luc Mélenchon et 17% pour Benoît Hamon.
Le candidat socialiste perd presque totalement le vote catholique puisque quand François Hollande réunissait 24,5 % des suffrages des catholiques, il n’en reste plus que 4% en 2017. Ces catholiques de gauche se sont ainsi massivement ralliés à Emmanuel Macron, mettant l’ensemble des catholiques au même niveau que l’ensemble de l’électorat (22%).
Enfin, les électeurs se déclarant « sans religion » n’ont manifestement pas vocation à suivre les partis classiques puisqu’ils se répartissent entre Jean-Luc Mélenchon (28%), Emmanuel Macron (24%), et Marie Le Pen (23%). Pratiquement absent des partis historiques, l’électorat « sans religion » vote aux extrêmes ou refuse le clivage gauche-droite.
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