L’enquête Ifop réalisée pour la Croix sur le vote des catholiques aux élections européennes confirme certaines tendances et fait apparaître quelques faits nouveaux.
Dimanche dernier, comme à l’accoutumé, les catholiques pratiquants réguliers se sont montrés nettement plus civiques que l’ensemble de la population. 81 % d’entre eux déclarent ainsi être allés voter contre 43 % des Français. Concernant leur vote, les catholiques pratiquants réguliers se caractérisent de nouveau par un ancrage à droite marqué (34 % pour l’UMP et 14 % pour l’UDI/Modem) et la proportion des « cathos de gauche », oscillant habituellement entre un quart et un tiers du vote catholique, est cette fois très faible (16 % seulement pour l’ensemble de listes de gauche) car comme dans le reste de l’électorat de gauche, l’abstention a été particulièrement marquée.
Si la domination de la droite traditionnelle est donc assez nette, UMP et UDI/Modem ont souffert de la concurrence de la Liste Force Vie de Christine Boutin qui a obtenu 9 % parmi les catholiques pratiquants réguliers (mais seulement 1 % parmi les pratiquants occasionnels et les non pratiquants, signe que cette liste n’a rencontré un écho significatif que dans le noyau des catholiques les plus pratiquants).
Enfin, on constate également, scrutin après scrutin, que l’électorat catholique pratiquant régulier, est de moins en moins hermétique au vote frontiste qui, s’il est toujours inférieur à la moyenne nationale dans cette catégorie, concerne désormais un catholique pratiquant sur cinq contre une personne sur quatre dans l’ensemble de la population.
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