La vague de septembre du Tableau de bord Paris Match – IFOP révèle une progression de l’approbation de l’action du Président de la République et un recul du celle du Premier Ministre.
– L’approbation de l’action de Nicolas Sarkozy comme Président de la République enregistre ce mois-ci une hausse de 3 points, à 37%. Cette amélioration de sa cote d’approbation va de pair avec une diminution des jugements négatifs (63%, -3 points), et notamment de la part de Français n’approuvant « pas du tout » son action (38%, -2 points). La remontée enregistrée au mois de septembre confirme une tendance amorcée avant l’été, mais maintient le Président de la République à un haut niveau d’impopularité. Dans le détail des résultats, on note une hausse significative de sa cote d’approbation chez les CSP- (+6 points chez les employés, +7 points chez les ouvriers), mais également chez les sympathisants de gauche (19%, +4 points) et les sympathisants de droite (67%, +5 points). La progression de l’approbation de son action s’accompagne d’une évolution positive de ses traits d’image. Après la mise hors course de Mouammar Kadhafi en Libye, la capacité de Nicolas Sarkozy à défendre les intérêts de la France à l’étranger se retrouve majorée de 3 points (72%). L’efficacité de sa politique contre l’insécurité est reconnue par la moitié des personnes interrogées (50%, +4 points), score inégalé depuis octobre 2010. Malgré une évolution notable, les Français restent peu nombreux à estimer qu’il mène une bonne politique sociale (36%, +3 points) et la lutte qu’il mène contre la dette et les déficits publics semble peu convaincante (41%).
– Parallèlement à cette progression, on observe une dégradation de la cote du Premier Ministre. En effet, le niveau d’approbation de l’action de François Fillon subit une baisse de 3 points pour atteindre son seuil le plus bas depuis mars 2011 (51%). Le différentiel avec la cote d’approbation du Président de la République reste toutefois très favorable au Premier Ministre. Particulièrement forte auprès des Français déclarant approuver « tout à fait » son action (14%, -4 points), , cette tendance à la baisse est générale, quelle que soit la proximité partisane : -5 points chez les sympathisants de gauche (à 35%), -2 points chez les sympathisants de droite (à 71%). De ce fait, l’image de François Fillon semble affectée : si deux tiers des Français considèrent qu’il dirige bien l’action de son gouvernement (66%), ce résultat apparaît moins bon qu’en juillet dernier (-3 points). Un fléchissement qui s’observe également au sujet de sa sensibilité aux aspirations des Français (51% d’approbations, -2 points) et au sujet de la politique sociale qu’il mène (46%, – 2 points). L’efficacité de sa politique contre la dette et les déficits publics, qui l’a mis en première ligne en août, divise l’opinion (44% d’approbation, 3 points de plus par rapport au Président de la République).
– 44% des Français jugent que l’opposition ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir, soit un niveau élevé et stable depuis le printemps. La proportion de Français considérant qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel reste minoritaire dans toutes les catégories de la population, sauf chez les jeunes de moins de 35 ans (53%), des CSP- (61% chez les ouvriers, 50% chez les employés) et des sympathisants de gauche (67%).
– Cité par 63% des Français, l’abandon des poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn a alimenté les conversations ces derniers temps, devançant légèrement la rentrée scolaire (61% de citations) et la chute du régime de Mouammar Kadhafi (59% de citations). Derrière les conversations autour de la préparation de la présidentielle (42% de citations, en baisse par rapport à juillet), les échanges autour de la primaire organisée par le Parti Socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle n’ont concerné que 39% des personnes interrogées, et ce malgré la tenue de son Université d’été. Quel que soit le parti politique, les Universités d’été n’ont d’ailleurs intéressé que 22% des personnes interrogées. Notons enfin que le débat autour de la règle d’or, c’est-à-dire l’inscription dans la Constitution de l’obligation pour le gouvernement de présenter un budget à l’équilibre n’a occupé qu’une place limitée dans les conversations des Français (26% de citations).
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