Dans un contexte marqué par l’interview télévisée d’Emmanuel Macron du dimanche 24 septembre, Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio a dressé le tableau de bord politique du mois d’octobre.
D’une part, Emmanuel Macron entame une timide remontée dans un climat de morosité générale : 32% (+1 point par rapport à septembre) approuvent l’action du président de la République. La période joviale (Coupe du monde de rugby) ne semble pas profiter au chef de l’Etat. Il est en effet minoritaire auprès de toutes les catégories de la population, même s’il gagne des points parmi les retraités (+5 points par rapport à septembre) et chez les personnes âgées (+7 points). Le socle électoral d’Emmanuel Macron apparaît ainsi touché : 78% de ses électeurs de 2022 approuvent en effet son action en octobre, contre 82% en septembre.
D’autre part, concernant les traits d’image associés à Emmanuel Macron, nous observons une chute rarissime : seulement 39% (- 6 points par rapport à septembre) des Français considèrent qu’il défend bien les intérêts de la France à l’étranger, un chiffre plancher dans le domaine réservé du président, jamais atteint ni par François Hollande ni par Nicolas Sarkozy.
En outre, l’approbation de l’action d’Elisabeth Borne s’érode en octobre, 30% (-3 points) des Français approuvent en effet son action comme Première ministre. Concernant ses traits d’image, elle chute notamment sur la confiance que les Français lui accordent (28%, -5 points) et sur sa proximité avec les citoyens (23%, -5 points).
Par ailleurs, les conversations des Français en ce mois d’octobre sont axées principalement sur des thèmes vecteurs d’angoisse : l’économie et le harcèlement. 74% des Français ont en effet parlé de l’inflation générale des prix (1er sujet de discussion), suivi du harcèlement scolaire (63%), le souhait du gouvernement que les grandes enseignes vendent le carburant « à prix coûtant » (60% de citations) complétant le trio de tête. Les sujets plus légers et joviaux arrivent ensuite : 56% des Français ont parlé de la Coupe du Monde de rugby et 48% de la visite du roi d’Angleterre, Charles III, en France. Notons enfin qu’une part significative de Français (30%) ont parlé de l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par la Première ministre Elisabeth Borne pour faire adopter son projet de loi de programmation des finances publiques.