La vague de septembre du tableau de bord Ifop-Paris Match, marquée par une atténuation des réserves exprimées à l’égard du pouvoir exécutif, livre les enseignements suivants :
– L’approbation de l’action de François Hollande comme Président de la République demeure minoritaire (32%, +2). Le chef de l’Etat enregistre cependant une hausse de 2 points de sa cote et voit la proportion de personnes n’approuvant « pas du tout » son action baisser significativement (37%, -7 points), ce qui traduit une moindre radicalité des jugements à son égard. François Hollande garde la confiance des sympathisants du Parti Socialiste (73%, -2) et retrouve des couleurs auprès des soutiens des mouvements les plus proches de sa famille politique (44%, +2 auprès des sympathisants du Front de Gauche ; 46%, +11 auprès des sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts ; 35%, +12 auprès des sympathisants du MoDem). La séquence internationale semble lui être favorable pour le moment : en plein conflit syrien, 55% des Français jugent qu’il défend bien les intérêts du pays à l’étranger (+3). Malgré une progression encourageante, sa politique économique ne reste soutenue que par une minorité de personnes (32%, +5).
– A l’instar de celle du Président de la République, l’action de Jean-Marc Ayrault ne convainc qu’une minorité de Français (38%, +4), mais le Premier ministre enregistre une hausse de 4 points. Sa gestion de la réforme du système des retraites semble à ce stade avoir été bien perçue par l’opinion. Environ un Français sur deux considère qu’il est un homme de dialogue (53%, +10) et qu’il dirige bien l’action de son gouvernement (49%, +7), soit des résultats en hausse significative par rapport à la vague précédente. Les opinions vis-à-vis de ses politiques économique et sociale sont également moins critiques, quoique toujours majoritairement négatives : environ quatre personnes interrogées sur dix estiment qu’il mène une bonne politique sociale (42%, +4) et une bonne politique économique (37%, +3).
– Les fluctuations des indices de mesure de l’approbation de l’action de l’exécutif ont une légère incidence sur la crédibilité de l’opposition. 38% des Français jugent qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir (-2), soit à nouveau son plus bas niveau depuis l’élection à la présidence de la République de François Hollande. Si l’opposition manque assez logiquement de crédibilité à gauche, un quart des sympathisants de l’UMP (25%, +2) et un peu plus d’un tiers des sympathisants du Front National (39%, +1) ont des réticences quant à ses capacités à faire mieux que la majorité actuelle. Les rentrées politiques de Jean-François Copé et de François Fillon qui ont d’ailleurs peu retenu l’attention des personnes interrogées – 15% ont évoqué ce sujet avec leurs proches ou au travail – ne semblent avoir eu à cet égard les effets escomptés.
– Les conversations des Français ont été principalement alimentées par la réforme du système des retraites annoncée par Jean-Marc Ayrault (69% de citations), devant les événements se déroulant actuellement en Syrie (61% pour l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne et 61% pour le débat autour de l’intervention militaire en Syrie) et le débat autour du niveau des impôts en France (61%) alors que les avis d’imposition sont arrivés dans les foyers nationaux. Les traditionnels événements politiques de la rentrée n’ont guère été abordés (15% pour les rentrées politiques de Jean-François Copé et de François Fillon et 12% pour l’université d’été du Parti Socialiste à La Rochelle), tandis que les Français ne semblent pas encore entrés dans la campagne des élections municipales (23% seulement l’ont évoquée).
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