L’impopularité de François Hollande prend de plein fouet la perspective de l’austérité : 21% seulement d’approbation – le pire chiffre depuis son élection –, - 5 dans l’ensemble de l’opinion, - 16 chez les sympathisants du Parti de gauche, et - 13 chez les électeurs du premier tour de François Hollande.
Le manque de crédibilité de l’opposition se confirme, stabilisée à 36%, chiffre le plus bas depuis la défaite de Nicolas Sarkozy. Conséquence de cette double insatisfaction, la démobilisation électorale : 36% des personnes interrogées ont parlé des européennes, alors qu’elles étaient 60% à parler des municipales à même distance du scrutin. Ce sont ceux qui ont voté Marine Le Pen en 2012 qui en parlent le plus (47%), suivis de ceux de Jean-Luc Mélenchon (41%), de François Hollande (39%) et de Nicolas Sarkozy (35%). Ces résultats annoncent à la fois un record d’abstention et un succès des forces protestataires.
Mais ce qui fait exception, c’est le maintien du grand écart (31 points) entre le président et son Premier ministre, celui-ci reculant aussi (- 6), mais conservant une cote positive – plus accentuée chez les femmes (55%), que chez les hommes (48%) –, grâce à l’indulgence des sympathisants de droite – 53 % à l’UMP, 71 % à l’UDI, 64 % au MoDem.
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