La vague d’octobre du tableau de bord des personnalités, marquée par l’ascension du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, livre les enseignements suivants :
– Dans un climat baissier pour la majorité des personnalités, Manuel Valls prend la tête du classement à un niveau qui n’avait plus été atteint depuis juin 2011. En hausse de 8 points par rapport au mois dernier, sa cote de popularité s’élève aujourd’hui à 75% ; le ministre de l’Intérieur devance nettement Christine Lagarde (66%, +1) et le maire de Paris Bertrand Delanoë (66%, -7). Manuel Valls mis à part, les personnalités socialistes les plus populaires du gouvernement subissent des reflux conséquents. Pierre Moscovici (52%, -11) et Arnaud Montebourg (50%, -10) semblent pâtir respectivement des annonces de hausses des impôts et des difficultés rencontrées devant les annonces de plans sociaux dans plusieurs entreprises françaises. Les têtes de l’exécutif ne sont pas non plus épargnées et perdent en image personnelle ce qu’elles avaient perdu en approbation de leur action au cours des dernières semaines. Tandis que François Hollande divise les Français (53%, -7), Jean-Marc Ayrault reste majoritairement appréciée (59%, -8). Le Président de la République et le Premier ministre continuent néanmoins tous deux de bénéficier d’une cote d’opinion positive. La baisse de la popularité du chef de gouvernement fait écho à son échec dans le duel qui l’oppose à son ministre de l’Intérieur. 57% des Français déclarent préférer Manuel Valls, contre 41% se positionnant en faveur de Jean-Marc Ayrault. Les sympathisants du Parti Socialiste soutiennent cependant à une courte majorité l’ancien maire de Nantes (52%, contre 46% en faveur de Manuel Valls).
– A droite, François Fillon confirme sa domination dans la perspective de la prochaine élection du Président de l’UMP et de l’élection présidentielle de 2017. La cote de popularité de l’ancien Premier ministre (64%, -1) dépasse celles de Nicolas Sarkozy (50%, -2) et de Jean-François Copé (44%, -4). Il domine également l’ancien Président de la République dans le duel qui les oppose, 62% des personnes interrogées préférant François Fillon. Le rapport de forces lui est en revanche légèrement défavorable auprès des sympathisants de l’UMP (46% en faveur de François Fillon, 54% en faveur de Nicolas Sarkozy) et parallèlement est nettement à son avantage auprès des sympathisants du centre (76% contre 22%) ou du centre-droit (89% contre 11%) et équilibré à l’extrême-droite (48% contre 47%). Dans un autre duel l’opposant à Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy apparaît nettement dominateur auprès de l’ensemble des Français (63% en sa faveur contre 27% en faveur de Jean-François Copé) et même davantage auprès des sympathisants de l’UMP (85% contre 15%).
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