La nouvelle vague du tableau de bord politique Paris Match – Ifop permet de tirer au moins trois enseignements de l’état de l’opinion en cette rentrée :
La cote d’approbation du Président de la République recule de 3 points (à 35% contre 64% de désapprobation), retrouvant ainsi l’étiage observé avant l’été et le « tournant » sécuritaire initié depuis le discours de Grenoble. Le recul de la cote présidentielle est net chez les sympathisants UMP (-7 points, à 79%) et, dans une moindre mesure, chez les sympathisants FN (-3 points, à 36%). Désormais, le soutien à l’action du Président est minoritaire dans toutes les couches de la population, y compris dans les catégories traditionnellement les plus indulgentes à son égard comme les personnes âgées (52% de désapprobation chez les 65 ans et plus) ou les travailleurs indépendants (53% de désapprobation chez les commerçants et artisans). Ce recul général s’accompagne d’une légère dégradation de son image en matière sociale (-2 points, à 34%) mais pas de ces autres traits d’image. Ainsi, sa politique sécuritaire (+1) est désormais en tête des traits d’image et positivement appréciée par la moitié des personnes interrogées (50%).
A l’inverse, François Fillon continue de profiter d’une séquence médiatique très favorable. La cote du Premier ministre gagne 3 points pour s’établir à 56%, progressant notamment dans les rangs des sympathisants du Modem (+8 points) et des personnes sans sympathie partisane (+22 points). L’écart de popularité entre le Président et son chef de gouvernement (21 points) n’a jamais été aussi élevé depuis mars 2008.
Pour autant, la crédibilité de l’opposition reste stable : à peine plus d’un Français sur trois (37%, – 2 points) estiment qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel. Seuls les sympathisants de gauche (55%) pensent que l’opposition pourrait faire mieux.
Enfin, les sujets les plus abordés par les Français cette semaine ont été les journées de mobilisation contre le projet de loi de réforme des retraites(74%) et la polémique autour des renvois de Roms dans leur pays d’origine (65%). A contrario, le remaniement ministériel prévu en octobre ou novembre émerge rarement comme un sujet de conversation : 17% des Français en ont parlé (contre 18% en octobre et 19% au mois de juillet).
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