La vague de novembre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par une divergence croissante entre l’image du Président de la République et celle de son Premier ministre, livre les enseignements suivants :
- Après un léger redressement de 2 points le mois dernier, la cote d’approbation de l’action du président de la République enregistre en ce mois d’octobre une rechute de 4 points à 29%, son niveau plancher depuis le début de son quinquennat. Le chef de l’Etat est désormais minoritaire dans toutes les catégories sociales, y compris chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (47%, -8 points). Son assise politique se rétrécit avec une chute de 18 points chez les sympathisants de droite (28%) et un niveau d’adhésion toujours plus faible à gauche (17%, -4 points). Seuls les proches de La République en Marche lui conservent un soutien sans faille (91%).
- Au-delà de cet aspect, les représentations associées au chef de l’Etat continuent globalement de s’éroder : dans le détail, son image se détériore pour ce qui est de sa proximité avec les préoccupations des Français (18%, -3 points), de l’efficacité de sa politique économique (29%, -3), du renouvellement de la fonction présidentielle (40%, -6) et de sa capacité à porter une vision pour l’avenir des Français (34%, -2).
- La cote d’approbation du Premier ministre se stabilise à 36% après s’être légèrement redressée le mois dernier (+1 point). Principal ombre au tableau, le chef de gouvernement recule de 9 points chez les sympathisants des Républicains. Dans le détail, l’image du Premier ministre connaît une légère amélioration : sa capacité à diriger l’action de son gouvernement (45%, +2) de même que son ouverture au dialogue (38%, +2) et sa proximité avec les préoccupations des Français (28%, +2) se redressent.
- Dans l’opposition, si la hiérarchie ne change pas, les rapports de forces montrent des évolutions notables : la France Insoumise incarne toujours la principale figure d’opposition pour 35% des Français mais perd 4 points alors que le mouvement et son leader Jean-Luc Mélenchon ont récemment été au centre des débats à la suite des perquisitions dont ils ont fait l’objet. L’écart avec le Rassemblement National se réduit d’autant plus que celui-ci est désormais considéré comme la principale force d’opposition par 28% des Français (+4).