La vague de mars du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, montre un recul de l’approbation de l’action du président de la République après le rebond enregistré au début de l’année.
- Pour la première fois depuis décembre 2018, la cote d’approbation de l’action du président de la République reflue : elle décroît de 3 points en mars pour atteindre 31%, un niveau légèrement inférieur au mois d’octobre (33%), avant la crise des Gilets jaunes. De surcroît, notons que la part des Français déclarant désapprouver fortement l’action du chef de l’Etat s’établit à 38% (+1 point en un mois), soit un taux nettement supérieur à la part des Français approuvant tout à fait son action (5%, -4 points).
- Les traits d’image du président tendent aussi à se détériorer, en particulier en matière de défense des intérêts de la France à l’étranger (46%, -8), de proximité vis-à-vis des préoccupations des français (22%, -4) et de vision pour l’avenir des Français (36%, -4). La capacité du président de la République à renouveler la fonction présidentielle et à mener une bonne politique économique apparaissent aussi fragilisées (respectivement : 42%, -2 ; 30%, -3).
- Edouard Philippe parvient quant à lui à stabiliser sa cote d’approbation à 35% (+1 par rapport au mois dernier). En matière de traits d’image, seules la capacité à bien diriger son gouvernement (44%, +3) et la confiance inspirée (32%, -3) connaissent des variations notables.
- Dans le champ de l’opposition, en tête depuis janvier 2019, le Rassemblement national de Marine Le Pen conserve sa place de formation politique incarnant le mieux l’opposition malgré un recul de 2 points à 36%. La France Insoumise suit avec 31% (stable) de citations. Le parti Les Républicains voit quant à lui sa capacité à incarner de l’opposition se redresser légèrement (21%, +2), nettement devant le Parti Socialiste qui stagne à 9% (-1).
- Enfin, la thématique qui a le plus animé les conversations des Français est encore ce mois-ci le mouvement des Gilets jaunes (67%), nettement devant la mort du grand couturier Karl Lagerfeld (48%) et les polémiques autour du retour des djihadistes français (45%). Suivent ensuite d’autres thèmes d’actualité, comme les insultes à caractère antisémite dont le philosophe Alain Finkielkraut a fait l’objet (39%) et l’annulation de la commercialisation du « hidjab de running » par Décathlon (38%).