La vague de mai du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio montre un léger regain de l’approbation de l’action du président de la République dans un contexte de sortie du grand débat national et de lancement de la campagne des élections européennes.
Après une baisse de 5 points entre février et avril, la cote d’approbation de l’action du président de la République se stabilise ce mois-ci à 30% (+1 point par rapport au mois dernier). Ainsi, depuis septembre 2018 – avant même le déclenchement de la crise des Gilets jaunes – Emmanuel Macron voit sa côte d’approbation osciller autour de la barre symbolique des 30%, tantôt pour tomber à son minimum (23% en décembre 2018) tantôt pour se redresser nettement (34% en février 2019). De surcroît, derrière la consolidation de la cote d’approbation du chef de l’Etat, la proportion de Français désapprouvant frontalement son action s’accroît quant à elle de deux points à 42%, signe d’une polarisation croissante d’une partie des Français vis-à-vis de la politique d’Emmanuel Macron.
Les traits d’image du président laissent aussi entrevoir une certaine stabilisation ce mois-ci : alors que des items tels que la capacité à défendre les intérêts de la France à l’étranger (-2, 44%), le renouvellement de la fonction présidentielle (-2, 38%) ou encore la politique économique menée (-1, 29%) sont en léger reflux, on observe parallèlement une petite embellie s’agissant de la capacité à porter une vision pour l’avenir des Français (+2, 32%) et de la proximité avec leurs préoccupations (+2, 20%).
Ce mois-ci, comme depuis janvier 2019, la cote d’approbation de l’action d’Edouard Philippe reste assez stable à 32% (-1 point par rapport au mois dernier), à l’instar d’ailleurs des traits d’image du Premier ministre. Seule la propension de l’ancien maire du Havre à apparaître comme un homme de dialogue est en recul à 35% (-3 points).
Dans le champ de l’opposition, en tête depuis janvier 2019, le Rassemblement national de Marine Le Pen consolide sa place de formation politique incarnant le mieux l’opposition avec 36% de citations (+1 par rapport au mois dernier). La France Insoumise parvient quant à elle à redorer sa figure d’opposant au président de la République avec 33% de citations (+4). A contrario, le parti Les Républicains n’est plus assimilé au principal opposant que par un Français sur cinq (19%, -4), un minimum depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Enfin, thématique dominante du champ médiatique depuis plusieurs mois, le sujet des Gilets jaunes est encore ce mois-ci la principale matière des conversations des Français : 69% d’entre eux ont abordé le sujet de la mobilisation des Gilets jaunes et 58% les manifestations du 1er mai – soit légèrement plus que la proportion de personnes interrogées citant les violences en marge des manifestations de la fête du travail (54%). Parallèlement, la conférence de presse d’Emmanuel Macron le 25 avril dernier, présentée comme le moment de dresser les enseignements du grand débat national et d’annoncer les mesures qui y répondent, a retenu l’attention de 46% des Français. Loin des sujets politiques et sociaux, la disparition des acteurs Anémone et Jean-Pierre Marielle ont marqué les esprits d’environ un Français sur deux (respectivement 55% et 48% de citations). Premier sujet ne touchant pas à la politique intérieure ou à la société française, les attentats islamistes du 21 avril au Sri Lanka ont animé les conversations de près d’un Français sur deux (48%).
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