Parmi les principaux enseignements de cette nouvelle vague du tableau de bord politique Paris Match – Ifop, on observe plusieurs tendances :
– La cote de popularité du Président reste très basse (35%) mais enregistre un léger mieux : +1 point en un mois, soit sa seconde progression consécutive. Dans le détail, l’approbation de son action remonte particulièrement chez les jeunes (+8 points chez les moins de 35 ans, à 36%) et dans les rangs des sympathisants du Modem (+9 points, à 35%). Pour ce qui est des différents traits d’image de Nicolas Sarkozy, on note surtout une approbation plus forte de son action en matière de politique sociale : +5 points, à 35%. Et sur ce dernier point – qui reste l’élément le plus mal jugé par les Français –, l’approbation de l’action du chef de l’Etat progresse fortement au sein des catégories les plus âgées (+7 points chez les retraités) et les plus modestes (+9 points chez les ouvriers) de la population dans un contexte où l’actualité sociale est au cœur des préoccupations de l’opinion. En effet, les thèmes liés au débat sur les retraites ont largement dominé les conversations des Français ce mois-ci.
– En légère progression (+1 point), la cote de François Fillon atteint son plus haut score depuis novembre 2008 : 55%. L’écart de popularité entre le Président et le chef du gouvernement reste donc toujours aussi élevé (20 points en faveur de François Fillon chez l’ensemble des Français). Dans le détail, tous ses traits d’image sont à la hausse, en premier lieu desquels celui portant sur sa capacité à diriger l’action de son gouvernement (+3 points, à 64%).
– La cote de crédibilité de l’opposition retombe ce mois-ci au niveau qui était le sien avant les élections régionales du mois de mars : 39% (-3 points). Dans le détail, cette baisse est surtout sensible chez les sympathisants de gauche (-4 points, à 56%) et tout particulièrement chez les sympathisants socialistes (-8 points, à 63%). Parmi les éléments d’explication, il faut évoquer la possible réactivation dans l’opinion de l’image d’un PS en proie à la guerre des chefs dans le contexte d’organisation des primaires, mais aussi les prises de positions de Dominique Strauss-Kahn ou celles de Martine Aubry sur les retraites.
– Les conversations des Français ont d’ailleurs largement été dominées par cette question, que ce soit l’annonce du report de l’âge de départ à 60 ans (80%) ou la mobilisation du 27 mai (59%). La prise d’assaut d’une flottille d’aide humanitaire pour Gaza par l’armée israélienne n’arrive en revanche qu’au troisième rang des conversations (57%). Quant à la polémique qui a suivi la mise en cause de Nicolas Sarkozy par Martine Aubry – le comparant au financier Bernard Madoff –, elle n’a eu qu’un écho limité (29%), y compris chez les sympathisants socialistes (36%).
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