Réalisée après les traditionnels vœux du Président de la République, et en plein débat sur les 35 heures, la première vague de l’année 2011 du tableau de bord politique Paris Match – Ifop permet de dégager quatre enseignements :
– En dépit de ses vœux prononcés le 31 décembre, le niveau d’approbation de l’action de Nicolas Sarkozy par les Français recule de 2 points, à 34%, à un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle. Ce mauvais score, proche du record enregistré après les élections régionales d’avril 2010, tient notamment au nombre d’interviewés n’approuvant pas du tout son action (40%). Les sympathisants UMP soutenant son action sont moins nombreux qu’en décembre (81%, -5 points). L’ensemble des segments de la population désapprouve majoritairement l’action du Président de la République, notamment à gauche (84% de désapprobation) et chez les artisans et commerçants (75%, +22). Le jugement sur son investissement social baisse de 2 points (32%), et sa capacité à réformer le pays ne convainc que 47% des personnes interrogées. L’action de Nicolas Sarkozy en matière de politique étrangère poursuit toutefois sa progression (+1 point à 67%, +4 en deux mois), et son action contre l’insécurité évolue également à la hausse (49%, +3).
– La cote d’approbation de l’action de François Fillon reste stable (55%) pour le troisième mois consécutif, même si la part d’interviewés déclarant approuver « tout à fait » son action recule de 4 points en un mois, à 16%. Majoritairement soutenu par les personnes âgées de 65 ans et plus (73%), le Premier Ministre voit sa cote se maintenir une nouvelle fois grâce à l’indulgence des sympathisants de gauche : 43% approuvent son action, dont 49% chez les soutiens du Parti socialiste, et 45% chez ceux des Verts. Son score auprès des électeurs UMP reste également très élevé (89%). Si sa cote reste globalement stable, on note une progression de trois des quatre traits d’image, les évolutions les plus notables concernant sa capacité à diriger l’action de son gouvernement (+4 points à 69%) et son sens du dialogue (60%, +4 points également).
– Le regard des Français sur la capacité de l’opposition à faire mieux que le gouvernement actuel est plus sévère (-3 points), après l’embellie du mois dernier (+5) : 39% des personnes interrogées croient en sa capacité de faire mieux que le gouvernement actuel. Le doute dans la capacité de l’opposition reste fort, notamment chez les sympathisants du MoDem (78%, soit une hausse de 7 points pensant que l’opposition ne ferait pas mieux), les retraités (71%), et les personnes sans sympathie partisane (71%).
Enfin, les questions économiques et sociales (diverses hausses de prix au 1er janvier évoquées par 76% des Français, l’affaire du Médiator par 61%, le débat sur les 35 heures par 49%) ont pris le pas sur les sujets politiques dans les conversations des Français des derniers jours. La préparation de la prochaine élection présidentielle n’a occupé les conversations que de 29% des interviewés, quand les vœux du Président n’ont été évoqués que par moins d’un quart des Français (24%).
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