La vague de septembre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la nouvelle baisse enregistrée par le couple exécutif, livre les enseignements suivants.
Près de quatre mois après son élection, moins d’un Français sur deux déclare approuver l’action d’Emmanuel Macron comme Président de la République (46%). En baisse de 10 points par rapport à juillet, le chef de l’Etat a perdu 20 points depuis mai et son entrée en fonction, et se retrouve à un niveau comparable à celui de son prédécesseur François Hollande (47% en septembre 2012). Il est en revanche à un niveau nettement en-dessous de celui de Nicolas Sarkozy à pareille époque (62% en septembre 2007). La baisse d’Emmanuel Macron est générale : il demeure toutefois toujours soutenu dans les rangs de sa formation politique (93% auprès des sympathisants de La République en Marche, -5) et suscite désormais un avis très partagé des soutiens du Parti Socialiste (49%, -13) et des Républicains (47%, -20) et une opposition toujours plus massive parmi les partisans de La France Insoumise (22%, -13) et du Front National (15%, -8).
Le Premier Ministre est entraîné dans le sillage d’Emmanuel Macron. 52% des Français se satisfont de l’action d’Edouard Philippe, soit un résultat en baisse de 8 points par rapport à juillet. Le recul enregistré par le Premier Ministre est lui-aussi général, mais son action semble moins clivante que celle du Président de la République. Elle apparaît logiquement convaincante auprès d’une majorité de sympathisants de La République en Marche ((86%, -7) et des Républicains (63%, -14) mais aussi de manière plus surprenante auprès d’une courte majorité de proches du Parti Socialiste (52%, -7). Edouard Philippe développe parallèlement auprès d’une majorité de personnes interrogées une image d’homme de dialogue (64%, -8) et est perçu comme dirigeant bien l’action de son gouvernement (67%,-2).
Après une séquence estivale où ses « porte-paroles » ont été particulièrement présents, La France Insoumise apparaît comme la formation politique incarnant le mieux l’opposition au Président de la République. 45% des Français désignent le mouvement de Jean-Luc Mélenchon comme premier contradicteur de la majorité gouvernementale, soit un score en hausse de 5 points par rapport à juillet. Les Républicains (22%, -4) et le Front National (21%, stable) sont mentionnés à un niveau en-dessous, tandis que le Parti Socialiste fait l’objet de citations beaucoup plus marginales (8%, -1). Le fait que la présentation par Edouard Philippe des ordonnances relatives à la réforme du code du travail ait marqué les conversations de 61% des Français n’ait sans doute pas étranger à cette situation.
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