La vague de septembre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial, marquée par la baisse conjointe du couple de l’exécutif, livre les enseignements suivants.
Seulement 25% des Français déclarent approuver l’action de François Hollande comme Président de la République. Le chef de l’Etat subit une baisse de 2 points par rapport au mois de juillet et égale son plus bas niveau depuis les attentats de janvier 2015. Le soutien des sympathisants du Parti Socialiste lui semble toujours acquis, 72% d’entre eux validant sa politique, mais ce n’est pas le cas de celui des partisans des autres formations politiques de gauche (26% auprès des sympathisants de gauche, -3 ; 32% auprès des sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts, 3). C’est pourquoi seuls 20% des Français et 44% de ses électeurs du premier tour de l’élection présidentielle de 2012 déclarent aujourd’hui souhaiter sa réélection en 2017.
Le Premier Ministre suit la même trajectoire que le Président de la République ce mois-ci, avec une baisse de 3 points de la cote d’approbation de son action. La courbe d’appréciation de son action se situe néanmoins à un niveau nettement au-dessus de celle du chef de l’Etat (44% d’avis positifs). En dépit des polémiques à l’occasion de l’Université d’été du parti à la Rochelle, Manuel Valls bénéficie d’un appui plus prononcé que François Hollande de la part des sympathisants du Parti Socialiste (77%, -3). Le Premier Ministre profite également de jugements plus cléments de la part de l’opposition, du centre à l’extrême-droite. La fracture avec les sympathisants du Front de Gauche semble particulièrement ouverte (24%, -23).
La défiance à l’égard des différents appareils et du pouvoir politiques n’a jamais semblé aussi vive. En parallèle de l’impopularité de l’exécutif, la crédibilité de l’opposition, qu’elle provienne des Républicains ou du Front National est au plus bas. Ainsi, seuls 20% des Français considèrent que les Républicains seraient en mesure de faire mieux que le gouvernement actuel s’ils étaient au pouvoir, tandis que 53% estiment qu’ils feraient ni mieux, ni moins bien et 27% qu’ils feraient moins bien. S’agissant de l’opposition incarnée par le parti de Marine Le Pen, sa crédibilité est encore plus basse. 17% jugent que le Front National ferait mieux que la majorité actuelle, 37% qu’il ferait ni mieux, ni moins bien et 45% qu’il ferait moins bien.
Les conversations des Français ont été marquées cette semaine par l’attentat déjoué dans un train Thalys le 21 août (75% de citations) et par le décès de 70 migrants dans un camion réfrigéré en Autriche (61%). Les annonces de baisses d’impôts en 2016 formulées par François Hollande (39%) et la baisse du chômage en juillet (34%) n’ont été que peu évoquées par les Français, tandis que les événements internes des partis politiques, en dehors de l’éviction de Jean-Marie Le Pen du Front National (35%), n’ont été abordés que marginalement.
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