La vague de mars du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par le reflux enregistré par les deux têtes de l’exécutif, livre les enseignements suivants.
– Emmanuel Macron confirme sa chute dans l’opinion. 44% des Français déclarent approuver l’action du Président de la République, soit une baisse de 4 points par rapport au mois dernier, elle-même consécutive à un recul de 5 points entre janvier et février. Alors qu’il reste toujours soutenu par une très large majorité des sympathisants de La République en Marche (96%, +2), le chef de l’Etat se maintient à un bas niveau à gauche (35%, +2) et dévisse auprès des proches des Républicains (36%, -13). Son action sur la scène internationale demeure parmi ses principaux atouts, mais est moins appréciée que par le passé (68%, -9), tandis que le mécontentement à l’égard de sa politique économique devient majoritaire (54%, +6). Notons aussi qu’à peine un tiers des Français le considère comme proche de leurs préoccupations (35%, -5).
– Le Premier Ministre se retrouve dans le sillage du Président de la République. L’action d’Edouard Philippe est en effet aujourd’hui appréciée de seulement 46% des personnes interrogées, soit une baisse de 4 points par rapport au mois dernier, et son plus bas niveau enregistré depuis sa prise de fonction. Le soutien massif que lui apporte une grande majorité des sympathisants de La République en Marche (93%, +11) et la moitié des proches des Républicains (50%, -1) lui permet toutefois de limiter la casse. Edouard Philippe semble finalement suivre une trajectoire similaire à celle d’Emmanuel Macron : au-delà de leurs soutiens respectifs dans l’opinion, le Premier Ministre commence lui-aussi à être majoritairement perçu comme n’étant pas proche des préoccupation des Français : seuls 40% d’entre eux pensent le contraire, soit une baisse de 8 points par rapport à février.
– La France Insoumise demeure la formation incarnant le mieux l’opposition au Président de la République Emmanuel Macron (34% de citations). Mais sa domination sur les autres formations politiques s’érode progressivement (-3 par rapport à février 2018, -12 depuis octobre 2017). Les Républicains figurent en deuxième position (27%, +1), juste devant le Front National (23%, +3) sans doute renforcé après l’intervention de Marion Maréchal-Le Pen lors d’un rassemblement de la droite américaine à Washington à la fin du mois.
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