La vague de décembre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la hausse spectaculaire enregistrée par Emmanuel Macron, livre les enseignements suivants.
50% des Français déclarent approuver l’action d’Emmanuel Macron comme président de la République (+6 par rapport au mois dernier), contre 48% adoptant la position opposée (-7). Pour la première fois depuis la mise en place de ce baromètre, un président de la République redevient majoritaire après être descendu en-dessous du seuil de 50% de jugements favorables. La séquence africaine du chef de l’Etat et ses déplacements au Burkina Faso, en Côte-d’Ivoire et au Ghana semblent lui avoir grandement bénéficié. En hausse dans l’ensemble des segments politiques de la population (hormis les sympathisants du Parti socialiste), Emmanuel Macron est jugé comme défendant bien les intérêts de la France à l’étranger (73%, +5) et comme renouvelant la fonction présidentielle (67%, +9) par une nette majorité de personnes interrogées.
Le Premier ministre est sujet à une dynamique comparable à celle du président de la République. Son action est aujourd’hui approuvée par 52% des Français, soit un résultat en progression de 2 points par rapport au mois dernier et appuyé par le soutien dont ils bénéficient dans les rangs des sympathisants de La République en Marche (84%, -2) et de ceux des Républicains (66%, +9). Les personnes interrogées louent toujours majoritairement sa capacité à bien diriger l’action de son gouvernement (66%, +2), juste après le remaniement ministériel consécutif à l’élection de Christopher Castaner comme délégué général du parti présidentiel, et ses compétences en matière de dialogue (62%, +5). A l’image du Président de la République, sa proximité aux préoccupations des Français divise les personnes interrogées (46% lui attribuant cette qualité, +1, contre 52% ne le faisant pas).
Les Français ont été ce mois-ci particulièrement marqués par les événements extérieurs. Trois sujets de politique internationale ont en effet dominé les conversations des personnes interrogées, à savoir le tir de missiles balistiques par la Corée du Nord en mer du Japon (59% de citations), l’attentat de la mosquée d’al-Rawdah ayant entraîné la mort de plus de 300 personnes en Egypte (56%) et les révélations sur la vente comme esclaves de migrants d’Afrique subsaharienne en Libye (54%). Les événements de politique intérieure, comme l’élection interne pour la présidence des Républicains (17%) ou le remaniement gouvernemental à la suite du départ de Christophe Castaner, ont peu intéressé la population, sans doute lassée de la séquence électorale ayant débuté dès septembre 2016
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