A l’approche des élections européennes, la vague de mai du tableau de bord des personnalités Paris Match – Ifop, marquée par le déficit de popularité de François Hollande par rapport à Manuel Valls, livre les enseignements suivants :
– Avec 66% d’opinions positives (+1 par rapport à mai), Manuel Valls occupe la quatrième position du classement des personnalités. La cote de popularité du Premier ministre contraste avec celle du Président de la République, laquelle s’établit à 30% (+2). Les deux têtes de l’exécutif conservent le soutien des sympathisants de la majorité parlementaire. 87% des proches du Parti Socialiste ont une bonne opinion de Manuel Valls (-3), tandis que 79% émettent un avis positif sur François Hollande, soit un résultat en hausse de 15 points. Au sein du gouvernement, Laurent Fabius (56%, -3) et Arnaud Montebourg (55%, -6) bénéficient toujours d’une cote d’opinion majoritaire malgré un fléchissement par rapport au mois dernier. En dehors, notons que la progression de la notoriété d’Anne Hidalgo s’accompagne d’une hausse de sa popularité (57% d’opinions positives, +3). La Maire de Paris devient la personnalité politique féminine préférée des Français.
– Le classement des personnalités est toujours dominé par Alain Juppé, avec 68% de bonnes opinions. Le Maire de Bordeaux devance de peu les centristes Jean-Louis Borloo (67%, -1) et François Bayrou (62%, -1), mais beaucoup plus nettement François Fillon (54%, -1) et surtout Nicolas Sarkozy (48%, -2) en termes de popularité. Le duel de préférence qui l’oppose au député de Paris lui confère un avantage net, que ce soit parmi les Français (62% pour Alain Juppé, contre 33% en faveur de François Fillon) ou parmi les sympathisants de l’UMP (64%-35%). L’écart se creuse auprès de ces deux cibles par rapport à la précédente mesure d’octobre 2013. Dans un autre duel de préférence, l’ancien chef de l’Etat domine par ailleurs l’actuel Président de la République. 53% des personnes interrogées déclarent préférer Nicolas Sarkozy, tandis que 41% penchent en faveur de François Hollande. L’inversion du rapport de forces observée en mars 2013 (53%-44%) entre les deux rivaux de la dernière élection présidentielle se confirme.
– Alors que se profilent les élections européennes de 2014, les Français ne semblent pas encore véritablement entrés en campagne. Le duel de préférence opposant deux prétendants à la présidence de la Commission européenne voit Martin Schulz prendre l’avantage sur Jean-Claude Juncker (35%-17%). Mais l’information principale reste la forte proportion de personnes ne connaissant pas les deux personnalités – laquelle s’élève à 40% – confirmant le manque d’intérêt pour le scrutin européen. Notons toutefois que le leader du Parti Socialiste Européen domine celui du Parti Populaire Européen, y compris paradoxalement auprès des sympathisants de l’UMP (31%-18%).
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