Parmi les principaux enseignements de cette nouvelle vague du tableau de bord des personnalités Paris Match – Ifop, on observe plusieurs tendances :
– D’abord, un mouvement de recul général qui touche aussi bien des personnalités de droite – telles que François Fillon (-6 points, à 59%), Nicolas Sarkozy (-4 points, à 37%), Michèle Alliot-Marie (-5 points, à 57%), Christine Lagarde (-5 points, à 57%) ou Eric Besson (-5 points, à 36%) – que des personnalités de gauche comme Martine Aubry (-6 points, 55%), Dominique Strauss-Kahn (-5 points, à 68%), Ségolène Royal (-6 points, à 39%) ou Laurent Fabius (-6 points, à 38%). Seules deux personnalités tirent ce mois-ci leur épingle du jeu : Rama Yade (+3 points, à 70%) qui sort gagnante de la polémique suscitée par ses propos sur les conditions de logement de l’équipe de France de Football en Afrique du Sud et Xavier Bertrand qui progresse de 4 points (à 51%).
– François Fillon reste incontournable au poste de Premier ministre. En effet, il sort largement vainqueur des duels de préférence qui l’opposent aux personnalités de droite que les médias donnent parfois comme ses potentiels successeurs. Ainsi, il domine aussi bien Christine Lagarde (53% des Français le préfèrent à la ministre de l’Économie, 67% des sympathisants UMP) qu’Eric Woerth (67% des Français le préfèrent au ministre du Travail, 85% des sympathisants UMP). De même, face à François Bayrou, il est soutenu par une forte proportion de Français (57%) mais aussi par une part non négligeable de sympathisants centristes (24%) même si ceux-ci préfèrent nettement le Président du Modem (76%).
– Enfin, à quelques jours de la création du mouvement de Dominique de Villepin, l’Ifop a cherché à savoir quels étaient tous éléments d’image en jeu dans une popularité qui reste encore très clivée (49% de bonnes opinions, 47% de mauvaises opinions). Or, les résultats montrent un décalage entre le discours médiatique – qui tend à expliquer sa popularité par ses critiques à l’égard du chef de l’Etat – et la réalité d’une opinion qui le salue plus pour son charisme personnel (33%) et son bilan à Matignon (29%) que pour ses critiques à l’égard de Nicolas Sarkozy (20%). Les personnes ayant une mauvaise image de l’ancien Premier ministre expliquent leur position moins par le fait qu’il n’a jamais été élu (11%) que parce qu’il incarne à leurs yeux des valeurs dépassées (33%), la division de la droite (26%) et l’homme qui porta le projet du CPE en 2006 (24%).
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