La vague de novembre du tableau de bord des personnalités Ifop-Paris Match, marquée par la remontée des cotes de popularité de l’exécutif, livre les enseignements suivants :
– L’éloignement de l’été, et de ses épisodes difficiles, permet à François Hollande de remonter la pente. Quelques jours après l’intervention du Président de la République sur TF1, sa cote de popularité est en hausse de 3 points ; elle reste cependant largement minoritaire avec 29% de bonnes opinions parmi l’ensemble des Français. François Hollande peut compter sur le soutien des sympathisants du Parti Socialiste (75%, +5), mais il s’agit du seul segment au sein de la population parmi lequel il est majoritaire. Sa cote remonte par ailleurs auprès des partisans d’Europe Ecologie Les Verts (44%, +12).
– Portée par des hausses à droite et au centre, la cote de popularité de Manuel Valls connaît une progression de 6 points et permet au Premier ministre d’accrocher la 4ème place du classement des personnalités avec 61% de bonnes opinions. Bien qu’il demeure l’une des personnalités les plus appréciées – en 3ème position derrière Jack Lang et Martine Aubry – Manuel Valls enregistre un reflux auprès des sympathisants du Parti Socialiste (81%, -3). Les confrontations à d’autres personnalités lui sont systématiquement favorables. Le Premier ministre remporte ainsi son duel face à Martine Aubry, que ce soit auprès des Français (59%-36%) ou auprès des soutiens de leur parti (65%-34%), et creuse les écarts déjà mesurés en sa faveur en septembre dernier. 66% des Français déclarent parallèlement le préférer à François Hollande, contre 25% adoptant la position inverse. L’écart est beaucoup plus ténu, voire inexistant, auprès des sympathisants socialistes (50%-49%).
– A droite, la conjoncture se montre favorable à Alain Juppé. Avec 67% de bonnes opinions (+4), le maire de Bordeaux occupe la deuxième place du classement des personnalités, derrière Jack Lang. Ses rivaux d’ores-et-déjà déclarés pour cette échéance, François Fillon (53%, +1), Xavier Bertrand (44%, +6) et Nicolas Sarkozy (41%, -1) se retrouvent ainsi à distance respectable. En ce qui concerne la présidence de l’UMP, Bruno Le Maire (44%, +2) dépasse Nicolas Sarkozy en termes de popularité auprès des Français. Cela se retrouve également dans le duel de préférence qui les oppose. 55% des personnes interrogées déclarent préférer Bruno Le Maire, tandis que 40% penchent pour l’ancien Président de la République, soit un écart qui s’accroît par rapport à octobre (48%-44%). Mais l’écart mesuré auprès des sympathisants de l’UMP, dont le profil se rapproche davantage des militants qui voteront en décembre prochain, s’avère toujours nettement à la faveur de Nicolas Sarkozy (20% en faveur de Bruno Le Maire, 78% en sa faveur).
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