La vague de mars du tableau de bord Ifop et Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par un climat général baissier et les chutes de popularité de François Hollande et de Manuel Valls, livre les enseignements suivants.
– Pour la première fois depuis février 2012, Manuel Valls descend en-dessous de la barre symbolique des 50% de bonnes opinions (48%, -7). Quelques jours après le dévoilement du projet de réforme du code du travail, le Premier Ministre apparaît plus populaire chez les sympathisants des Républicains (54%, -3) que chez les sympathisants de gauche (48%, -10). François Hollande, qui l’a nommé à Matignon, subit un reflux marqué également. Le Président de la République recueille 28% de bonnes opinions et se situe à un niveau en-dessous d’un seuil sous lequel il n’était plus descendu depuis décembre 2014, avant les attentats de janvier 2015. Seuls 43% des sympathisants de gauche lui sont favorables (-12).
– Alors que de nombreuses personnalités subissent des baisses dans le cadre de cette vague, ce n’est pas le cas d’Anne Hidalgo (55%, +1) et de Bruno Le Maire (47%, +4), comme si les Français exprimaient un besoin de renouvellement de la classe politique. Dans le même temps, des personnalités présentes depuis plus longtemps dans la sphère politique enregistrent des baisses notables. Alain Juppé, bien que toujours en tête du classement des personnalités, subit en effet un reflux de 6 points (à 64% de bonnes opinions), tandis que Nicolas Sarkozy est confrontée à une baisse similaire (32%, -5).
– Bruno Le Maire remporte justement son duel de préférence face à Nicolas Sarkozy. 60% des Français déclarent le préférer à l’ancien Président de la République, contre 36% faisant le choix inverse. Le rapport de forces mesuré parmi les sympathisants des Républicains est en revanche favorable à Nicolas Sarkozy (57% en sa faveur, contre 42% en faveur de Bruno Le Maire), mais se réduit considérablement par rapport à novembre 2014 (78%-20%). Alain Juppé domine également l’actuel Président des Républicains, que ce soit auprès des Français (68%-29%) ou auprès des soutiens du parti (51%-48%).
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