La transformation en marche mais en attente d’un récit.
Les six premiers mois du quinquennat n’ont pas atténué le risque, observé en juin dernier, d’une transformation réservée à une France optimiste. C’est même l’inverse qui se produit. La transformation n’est, certes pas contestée dans sa légitimité mais son mode opératoire semble moins bien compris. Après ces derniers mois d’action, on a le sentiment que s’installe une forme d’usure mêlée d’impatience à l’égard d’un débat suscitant aujourd’hui davantage de réflexes d’inquiétude et d’incompréhension que d’espoir. L’ambition de la transformation est très exigeante, car elle est associée à un temps long. Or elle doit faire face à l’impatience de résultats, celle du temps court. En six mois, le besoin de protection et le repli identitaire ont gagné du terrain. A la montée du scepticisme dans les classes moyennes et les classes populaires s’ajoute l’inquiétude croissante concernant l’avenir du pays, et notamment sa capacité à offrir des perspectives positives aux générations futures.
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