L’Ifop a réalisé une étude sur le regard porté sur la corrida par les Français vivant dans une commune disposant d’une arène. Celle-ci révèle que la majorité des habitants de ces communes est opposé à l’interdiction de cette pratique traditionnelle.
D’abord, assez logiquement, les populations vivant dans des communes de « première catégorie » du monde dit « taurin » sont une majorité à avoir déjà assisté à une corrida (57%) alors que cette pratique est beaucoup moins répandue parmi l’ensemble des Français (16%). Au sein des communes concernées, cette culture est davantage encore ancrée parmi les générations les plus âgées (75% des 65 ans et plus y ont déjà assisté contre 33% pour les 18-24 ans).
De plus, les résidents des communes en question sont plus des trois-quarts à estimer que la corrida fait partie intégrante de la culture des villes « taurines » (78%) et plus des deux tiers à penser que ces pratiques ont toute leur place dans l’organisation des ferias et des fêtes votives des villes de tradition taurine (72%).
Enfin, les habitants des villes taurines sont majoritairement défavorables à une interdiction complète de la corrida : seuls 32% y sont favorables (contre 55% pour l’ensemble des Français). Cependant, ils sont nombreux à souhaiter la fin de la mise à mort du taureau (61%) ou encore l’interdiction de cette pratique pour les moins de 13 ans (63%). Le maintien de la corrida dans les villes taurines illustre une nouvelle fois le décalage des réponses entre les villes disposant d’arènes et l’ensemble des Français, car sept habitants des communes en question sur dix (71%) y sont favorables contre une minorité (46%) pour l’ensemble des Français.