Ce dimanche 21 mai, lors d’une interview croisée accordée au Journal du Dimanche, les ténors des Républicains Olivier Marleix, Bruno Retailleau et Eric Ciotti ont livré leur vision de la réforme qu’ils jugent nécessaire en matière d’immigration, visant à « mettre un coup d’arrêt » à une « immigration de masse ». Ils comptent notamment inscrire dans la Constitution la possibilité de déroger à la primauté des traités et du droit européen, perçus comme des obstacles au contrôle de l’immigration en France.
Dans l’opinion, cette initiative apparait nettement soutenue : 69% des Français se déclarant en effet favorables à une réforme de la Constitution pour pouvoir déroger aux règles de l’Union européenne en vue d’une diminution de l’immigration.
Bien que toutes les catégories de la population se révèlent favorables à ce changement dans la Constitution, l’étude met en exergue des écarts au regard de l’âge : les séniors (82% chez les 65 ans et plus) adhèrent en effet massivement à cette initiative, tandis que les jeunes (52% chez les moins de 35 ans) apparaissent plus mitigés. Des différences émergent également en fonction du niveau d’éducation, 85% des Français peu diplômés se révèlent favorables à une réforme de la Constitution pour pouvoir déroger aux règles de l’Union européenne en vue d’une diminution de l’immigration, contre « seulement » 55% des Français les plus diplômés.
Outre les caractéristiques sociodémographiques, des clivages partisans émergent. Ainsi, les proches du Rassemblement national (92%) et des Républicains (92%) apparaissent très favorables à une réforme de la Constitution pour pouvoir déroger aux règles de l’Union européenne en vue d’une diminution de l’immigration, à l’inverse des sympathisants de la France insoumise (43%) ; notons enfin qu’une nette majorité des partisans de Renaissance (73%), pourtant traditionnellement européiste, soutient cette initiative.