Cette sixième vague du baromètre Ifop/Banque Robeco éclaire sur les perceptions et les anticipations des Français vis-à-vis de l’inflation :
– Premier constat, malgré les messages optimistes relayés par le gouvernement et les médias, les Français demeurent très pessimistes vis-à-vis de la crise. Le niveau d’inquiétude diminue toutefois depuis avril dernier mais demeure très élevé (81%, -7 points), 20% des personnes interrogées se déclarant même « tout à fait » inquiètes.
– Les Français ont perçu la tendance à la diminution du taux d’inflation. En moyenne, les personnes interrogées établissent ce taux sur les douze derniers mois à 8,5% contre 13,4% en avril dernier, soit le chiffre le plus bas depuis la création du Baromètre Ifop/Banque Robeco. Ce résultat reflète bien la réalité du phénomène inflationniste, jamais l’inflation n’ayant été aussi réduite depuis 2008.
– Les Français demeurent bien conscients des écarts existant entre les différentes catégories de produits. Quoiqu’appréhendée globalement, la hausse des prix parvient à être également perçue par l’opinion comme un phénomène à « géométrie variable ». Ainsi, les personnes interrogées restituent majoritairement la hausse du prix de l’essence (58%, +14 points par rapport à avril) qui s’est produite au cours des derniers mois. Bien que, pour les produits courants, la perception d’une augmentation des prix demeure majoritaire, la tendance à la diminution de l’inflation est ressentie par les personnes interrogées.
– Quand bien même l’enjeu a perdu en visibilité et a reculé dans la hiérarchie des attentes à l’égard des pouvoirs publics, les Français apparaissent toujours inquiets face à l’inflation (72%), mais tendanciellement moins qu’en avril dernier.
– L’impact de l’inflation sur les placements suscite désormais moins d’inquiétude que lors du début de la crise. Une courte majorité des personnes détentrices de produits financiers (51%) déclare ne pas être inquiète des conséquences de l’inflation sur ses placements (+6 points par rapport à avril).
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