Alors que Gerard Darmanin, le ministre de l’intérieur, souhaite mettre en place un délit « d’homicide routier » pour les accidents mortels liés à l’alcool et la drogue, Ifop pour l’association Antoine Alléno a interrogé les Français concernant leur regard sur les homicides routiers.
En France, aujourd’hui, un individu qui a volontairement consommé de la drogue ou de l’alcool au-delà des seuils légaux et qui tue un individu au volant de son véhicule est inculpé pour homicide involontaire : dans le code pénal, son acte relève d’une atteinte involontaire à la vie. Dans l’opinion, les Français (84%) apparaissent massivement favorables à la création dans le code pénal d’un délit spécifique d’homicide routier, distinct de la catégorie des homicides involontaires. Ce large consensus dépasse les clivages générationnels (82% d’adhésion chez les 18-24 ans et 89% chez les 65 ans et plus) et les frontières de classe (83% des Français aisés et 79% des catégories pauvres souhaitent la création d’un délit spécifique d’homicide routier).
Une nette majorité de Français (61%) estime que la création d’un délit d’homicide routier permettra de responsabiliser les jeunes, pour éviter qu’ils prennent le volant sous l’emprise de l’alcool. Ce constat est là encore partagé majoritairement par toutes les catégories de la population : aussi bien par exemple chez les jeunes (66%) que chez les séniors (62%).